Référendum de la honte : provinces en guerre pour obtenir le maximum de « oui » et gagner Oligui

Les cadres des provinces, dans une soif insatiable de pouvoir, n’agissent ni pour le peuple, ni pour l’avenir du pays, encore moins pour Oligui. Leur véritable combat se joue en coulisse, dans le noir, où ils orchestrent des manœuvres politiques dignes des pires complots. La déstabilisation de l’image des élites concurrentes, la récupération et l’amplification des erreurs des autres provinces, sont devenues des armes de prédilection dans cette guerre. Dans ce jeu malsain, la province du Haut-Ogooué et celle du Woleu-Ntem, d’où Oligui tire ses origines paternelles et maternelles, sont au cœur du conflit. Elles se battent dans le noir pour prouver qu’elles méritent mieux que les autres, qu’elles doivent continuer à occuper les meilleures places au sein du pouvoir.

La province du Haut-Ogooué et celle du Woleu-Ntem, d’où Oligui tire ses origines paternelles et maternelles, sont au cœur de cette guerre froide

Le Nord, particulièrement le Woleu-Ntem, a déjà ressenti les effets de cette guerre. Une réunion entre les fils de cette province, marquée par la forte présence d’anciens du régime déchu, a laissé un goût amer. Les habitants ont boudé cet événement, et une chaîne de télévision proche du pouvoir, animée par un Camerounais, a profité de cette erreur pour attiser la division au sein de la province et salir l’image de ses élites . Nul doute qu’une main noire est à l’œuvre, visant à fragiliser la cohésion dans le Woleu-Ntem pour que le pourcentage du « oui » y soit le plus faible possible.

Oligui, lui-même, se retrouve piégé par ce système qu’il a contribué à instaurer. En plaçant la fidélité comme condition pour justifier le « oui », il a ouvert la porte à une série de manœuvres hypocrites où chacun se bat pour ses propres intérêts. Le « oui » n’a plus aucun sens démocratique ou symbolique, il est devenu un moyen pour les élites d’accroître leur emprise sur les ressources et le pouvoir, aux dépens du peuple et de l’avenir du pays.

Ce référendum, loin d’être un acte politique au service du peuple, s’avère être un théâtre cynique où chaque acteur ne pense qu’à son propre profit. Les populations du Nord, prises au piège, assistent impuissantes à cette mascarade, où ceux censés les représenter ne se battent pas pour leur avenir, mais pour leur maintien au sommet. Le « oui » n’est plus un vote pour une meilleure gouvernance, mais le signe d’une fidélité corrompue, alimentée par l’égoïsme et la soif de pouvoir. Gabonaises, Gabonais, ne soyez pas dupes.

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