Dans un contexte où les autorités gabonaises incitent à l’entrepreneuriat et à l’investissement local, l’histoire tragique de Monsieur Christian Mavoungou, fondateur de l’Agence Ndougou, met en lumière les immenses difficultés auxquelles sont confrontés les entrepreneurs dans un pays où l’injustice et l’impunité semblent être la norme.
L’Agence Ndougou, entreprise gabonaise spécialisée dans les prestations pour la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), a su remplir ses engagements pendant cinq longues années, en dépit des conditions difficiles. Cependant, en retour de ses services, la SEEG, pourtant prête à harceler ses abonnés pour chaque facture impayée, n’a jamais honoré une dette colossale d’environ 800 millions de francs CFA. Ce montant représente des impayés accumulés sur presque cinq ans, un abîme financier qui a littéralement englouti l’entreprise et la vie de son créateur.
Ci-dessous , quelques éléments comptables d’une partie de la dette de la SEEG à l’Agence Ndougou
Il n’y a pas que des chiffres derrière cette dette. Il y a des vies brisées, des drames humains, une entreprise qui, faute de paiement, a dû fermer ses portes, mettant à la rue non seulement les bureaux et les infrastructures, mais aussi une équipe de salariés qui ont perdu leurs emplois. Pire encore, la situation a entraîné la mort tragique d’un des employés, malade, que l’entrepreneur n’a pas pu soutenir en raison du stress financier engendré par cette dette impayée. La mère de ses enfants, elle aussi, est décédée, emportée par les conséquences dramatiques de la pression économique.
Ci-dessous , la sommation d’avoir à payer non exécutée par la SEEG
Monsieur Mavoungou, désespéré, a fait appel à la justice en sollicitant un huissier pour sommer la SEEG de régler ses dettes. Mais quelle fut la réponse de cette entreprise ? Aucun mot, aucun geste. Le silence insupportable de la SEEG équivaut à un mépris total pour la dignité humaine, et pire encore, pour l’avenir de dizaines de familles gabonaises plongées dans la misère.
La SEEG, censée être un acteur de développement, est devenue l’incarnation de l’injustice sociale et économique. En préférant enrichir ses dirigeants plutôt que de respecter ses engagements envers des fournisseurs locaux comme l’Agence Ndougou, elle a non seulement ruiné des vies, mais a aussi contribué à l’effondrement d’un espoir local. La situation est devenue insupportable et il est grand temps que le Gabon réagisse.
Ci-dessous , le courrier adressé au Chef de l’État par Mr Christian Mavoungou
Les autorités de la transition, dirigées par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, ne peuvent plus se permettre de fermer les yeux sur cette infamie. Le peuple gabonais attend une réaction forte et immédiate. Il est impensable qu’une entreprise comme la SEEG, avec ses méthodes d’intimidation envers ses abonnés, puisse agir en toute impunité envers ses fournisseurs, qu’elle a laissés dans une détresse humaine et financière totale.
Monsieur Mavoungou, et par extension l’Agence Ndougou, représentent aujourd’hui le combat de tous les Gabonais. Le combat pour la justice, pour la dignité humaine, pour un environnement économique plus juste. La SEEG doit rendre des comptes. Les autorités doivent impérativement faire en sorte que cette dette soit réglée, et que des mesures fermes et exemplaires soient prises contre cette entreprise qui a abusé de sa position.
Pour redresser la situation et réparer les torts infligés à l’Agence Ndougou, la SEEG doit commencer à rembourser ses dettes, même par tranches. Cela permettrait à l’entrepreneur de récupérer sa dignité, de redonner de l’espoir à ses employés et de commencer à reconstruire ce qu’il a perdu. Il est impératif que l’État soutienne les initiatives locales et veille à ce que de tels abus ne se reproduisent plus.
Voici les objets personnels et le matériel de travail de Christian Mavoungou, vendus à bas prix pour subvenir aux besoins de sa famille.
La transition gabonaise doit être l’occasion de réparer les injustices du passé et d’assurer une vraie redistribution des chances et des ressources. Les Gabonais méritent mieux que des promesses non tenues et des entreprises qui se comportent comme des prédateurs. Le silence et l’inaction face à des tragédies comme celle-ci seraient inacceptables et marqueraient la transition comme un échec.
Il est temps que la SEEG paye, et que justice soit rendue pour toutes les familles dont l’espoir a été sacrifié sur l’autel de l’impunité et de l’irresponsabilité. Le peuple gabonais ne doit plus se taire. Il est grand temps que des comptes soient rendus.