Quand Ndong Sima accuse et Biyoghé Mba se la coule douce : Chronique d’un pillage tranquille

Mais l’histoire devient encore plus piquante avec Paul Biyoghé Mba, un autre ancien Premier ministre de l’époque des Bongo. Sur les ondes de RFI, il déclare sans détour que « nous, les PDGistes, soutenons le CTRI du général Oligui parce qu’il ne nous embête pas ». En gros, il avoue tranquillement que, malgré les pillages et les détournements du passé, eux, les anciens barons du pouvoir, ne sont pas inquiétés. Autrement dit, « on a volé, mais on peut dormir en paix ! »

On pourrait presque imaginer une scène où ces anciens dignitaires, après avoir vidé le frigo familial, sont tranquillement assis dans le salon à regarder la télé, tout sourire. Papa, alias le général Oligui, les observe sans rien dire. Après tout, tant que tout le monde est calme et silencieux, pourquoi s’inquiéter ? Raymond Ndong Sima, lui, joue le grand frère responsable, essayant de pointer du doigt les fautifs, mais bizarrement, personne ne réagit. Les coupables, bien installés dans leurs fauteuils moelleux, continuent de profiter du confort sans jamais être dérangés.

La question que tout Gabonais se pose est simple : comment se fait-il qu’un groupe de personnes qui a pillé les ressources du pays et mis l’économie à genoux puisse encore dormir tranquille ? Alors que le pays est en pleine crise, ceux-là même qui ont contribué à son déclin festoient sans la moindre inquiétude. La justice semble, elle, endormie quelque part, loin des cris du peuple. Les anciens du régime Bongo soutiennent le pouvoir militaire, non par conviction, mais simplement parce qu’on les laisse tranquilles. Leurs crimes passés sont effacés en échange de leur silence.

Le Gabon donne parfois l’impression d’être un pays où la justice est en hibernation. Les coupables continuent de se pavaner dans leurs somptueuses villas, et ceux qui devraient rendre des comptes se cachent derrière un sourire apaisé. Pendant que le peuple attend des jours meilleurs, les anciens du régime continuent leur douce existence. Alors, oui, de qui se moque-t-on ? Certainement de nous tous. Et pendant ce temps, les voleurs de bonbons se reposent tranquilles dans le salon. Pourvu qu’ils ne se réveillent pas avec encore plus d’appétit.

Cet article a été écrit sur la base d’une publication de notre compatriote Eusèbio Yangota.

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