Les projets d’ordonnance portant loi organique accouchés lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 13 septembre dernier prouvent avec suffisance, la volonté de ceux qui sont au pouvoir de vouloir barrer le passage à leurs différents concurrents parmi lesquels le plus redoutable semble pour l’instant être Dénis Junior Omar Bongo.
Le plus scandaleux aux yeux de nombreux observateurs, même si cette loi se retrouve dans presque la plupart des constitutions des pays dans le monde, est la loi qui exigence aux candidats à la prochaine élection présidentielle, de résider au moins six mois de façon continue au Gabon durant les deux dernières années avant l’élection.
Si selon certains analystes politiques, le doute de voir Ali Bongo Ondimba candidat à sa propre succession ou alors son fils Noureddin Bongo Valentin est quasiment nul, il est aujourd’hui clairement établi que cette décision gouvernementale a pour but d’empêcher plusieurs gabonais à l’étranger, de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Pour le gouvernement, le Gabon en adoptant cette loi s’inscrit dans le concert des nations en s’arrimant simplement aux normes qui sont en vigueurs dans les pays développés.
Aussi cette nouvelle loi pour les autorités gabonaises va imposer aux Candidats résidant à l’étranger de venir mieux s’imprégner des réalités de l’environnement politique local pour éviter des scores minables comme on en voit à chaque élection présidentielle.
Ainsi, Denis Junior Omar Bongo au Congo, André Vincent Bouassa et Innocent Bemvone Be Nze aux USA sans oublier les candidats qui pourront s’ajouter parmi les nombreux exilés politiques que compte le Gabon en France doivent impérativement venir résider dans le pays afin de valider leurs candidatures conformément à la loi qui vient d’être adopté lors du dernier Conseil des ministres : une équation difficile à résoudre pour certains potentiels candidats résident en France considérés comme persona non grata au Gabon