Passage à vide de Franck Nguema dans l’Ogooué-Lolo : kounabéliste qui a changé de Maître, Pas de Mélodie.

Dans la valse des anciens chantres du régime Bongo qui se réinventent au gré du vent politique, Franck Nguema fait office de maestro. Lui qui, il y a peu, encensait Ali Bongo avec une ferveur quasi religieuse, s’est brutalement détaché du PDG, ce parti qui a dirigé le Gabon d’une main de fer, sous une corruption systémique. Aujourd’hui, il chante les louanges d’un autre homme : le président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avec une dévotion identique, prouvant que certains n’apprennent jamais de l’Histoire.

Le désormais patron du mouvement GABAO, une structure qui s’apparente à un parti politique camouflé, semble avoir un seul objectif : prouver son allégeance aux nouvelles autorités. Fidèle à son habitude de suivre le pouvoir en place, il ne rate aucune occasion pour se replacer sous les projecteurs. Dernièrement, Franck Nguema s’est rendu dans les quartiers de Tourlaville et Koulamoutou, dans l’Ogooué-Lolo, prétendant mener une mission de proximité avec les populations locales. Mais qui trompe-t-il vraiment ?

À chaque passage, le scénario est le même : quelques curieux viennent, attirés par la promesse d’un T-shirt, d’une canette de bière ou d’un jus de fruit. L’engouement réel ? Inexistant. On pourrait croire que Franck Nguema, dans cette nouvelle ère politique où tant de choses restent à réinventer, choisirait enfin de se démarquer, de se présenter sous une autre lumière que celle de simple chanteur de louanges, comme il l’était sous Ali Bongo. Mais non, il persiste et signe dans son rôle de « leche-bottes », refusant de saisir l’opportunité de contribuer de manière authentique à la reconstruction du pays.

« Regroupés en plan serré, quelques assoiffés sont venus attendre une canette de bière ou de jus de fruit, ainsi qu’un T-shirt. »

Le Gabon a besoin de toutes ses forces vives, certes, mais il est grand temps de tourner la page sur ces pratiques d’un autre âge. L’époque où la fidélité politique s’achetait à coup de flatteries creuses et de promesses d’éternelle loyauté est révolue. Aujourd’hui, le peuple attend autre chose : des actions concrètes, des discours vrais et des figures politiques qui travaillent pour le bien collectif, non pour les intérêts personnels ou la survie politique. Franck Nguema, lui, semble n’avoir pas encore compris cette exigence nouvelle. Et tant qu’il restera un simple troubadour des pouvoirs en place, il sera toujours vu pour ce qu’il est : un homme incapable de réinvention, à l’image d’un passé dont le Gabon souhaite désormais se défaire.

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