Pascaline Bongo et Franck Ping : Libérés malgré les accusations de corruption explosive à Paris

Dans un jugement rendu lundi dernier par le tribunal correctionnel de Paris, Pascaline Bongo, fille aînée de feu Omar Bongo et sœur de l’ancien président gabonais Ali Bongo, a été relaxée des accusations de corruption passive d’agent public étranger. Cette décision intervient après un long procès au cours duquel elle a comparu aux côtés de plusieurs autres prévenus, dont des représentants de la société d’ingénierie française Egis et des personnalités gabonaises.

Les faits remontent au début des années 2010 au Gabon, où Pascaline Bongo était soupçonnée d’avoir utilisé son influence pour favoriser le groupe français Egis Route dans l’obtention d’un marché auprès de l’Agence gabonaise des grands travaux. Le Parquet national financier français l’accusait d’avoir manœuvré via sa société Sift en échange de rétrocommissions s’élevant à 8 millions d’euros.

Pascaline Bongo au tribunal de Paris

Pourtant, le tribunal a estimé qu’aucun élément probant ne démontrait l’implication de Pascaline Bongo dans ces pratiques. Malgré le fait que le tribunal ait reconnu sa qualité d’agent public étranger du fait de ses fonctions officielles en tant que Haute représentante du président de la République gabonaise à l’époque, aucun lien direct avec les décisions relatives aux marchés publics n’a été établi.

Les avocats de Pascaline Bongo, tout comme ceux des autres prévenus, ont plaidé en faveur de leur relaxe, arguant notamment que la société Egis n’avait finalement obtenu aucun marché routier au Gabon. Cette argumentation semble avoir convaincu le tribunal, qui a également relaxé les cadres d’Egis Route, l’avocate de Pascaline Bongo, l’homme d’affaires gabonais Franck Ping, ainsi que les autres prévenus.

Il est à noter que le Parquet dispose de dix jours pour faire appel de cette décision. Cette affaire, qui a attiré l’attention médiatique en raison des liens familiaux de Pascaline Bongo, soulève des questions importantes sur la lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice, tant au Gabon qu’en France.

Cette relaxe marque une étape importante pour Pascaline Bongo, qui a toujours nié les accusations portées contre elle. Reste à voir si cette décision mettra un terme définitif à cette affaire ou si de nouveaux rebondissements interviendront dans les prochains jours.

Source RFI

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