Au cœur de la province minière de Moanda, un silence oppressant plane sur le quartier de Leyima, où les habitants se heurtent à la Compagnie Minière de L’Ogooué (COMILOG) dans un conflit qui semble échapper à l’attention des autorités et des médias.
La COMILOG, présente depuis plus de cinquante ans, cherche à étendre son emprise minière, forçant le déplacement des résidents de Leyima vers de nouveaux sites. Cependant, les engagements initiaux de la compagnie, formalisés dans un cahier de charges, n’ont pas été respectés, déclenchant un mécontentement croissant au sein de la communauté.
Les habitants de Leyima font face à une liste de griefs, parmi lesquels le non-respect des lois foncières en matière d’expropriation, la précarité du nouveau site exposé aux risques d’inondation, et l’absence totale d’infrastructures vitales telles que centres médicaux, écoles, marchés et aires de jeux.
Malgré des réunions multiples entre les parties, les habitants restent insatisfaits, dénonçant le non-respect des mesures de parcelles, du positionnement en bordure de route, de la qualité de construction des nouvelles maisons et des indemnisations pour les arbres fruitiers et les tombes sacrées.
Le Regroupement des Autochtones du Village Leyima a épuisé toutes les voies locales pour résoudre le conflit, appelant désespérément à l’intervention des autorités nationales, en particulier du CTRI dirigé par le Président de la transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
Ce conflit, malgré sa gravité, semble être éclipsé par un mutisme persistant des autorités locales et des médias. Les habitants de Leyima déplorent le manque de visibilité médiatique sur leur situation, craignant que cette indifférence prolongée n’aggrave davantage leur sort.
Le silence entourant ce différend soulève des questions sur la responsabilité sociale des entreprises, mettant en évidence la nécessité d’une couverture médiatique approfondie et d’une intervention urgente pour résoudre ce conflit, garantissant ainsi les droits et la dignité des citoyens de Leyima.
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Sources : Erwan Bayak