Oyem/Administration : Scandale à l’EPFASS – André Mezui Eyi, sacrifié sur l’autel des privilèges !

Un vent d’indignation souffle sur l’École Provinciale de Formation de l’Action Sanitaire et Sociale d’Oyem (EPFASS). André Mezui Eyi, directeur des études de cette jeune institution, a été brusquement relevé de ses fonctions le dimanche 5 janvier 2025, par une décision ministérielle qui soulève de nombreuses questions. Cette éviction, survenue sans avertissement ni explication, met en lumière les abus de pouvoir, la gestion opaque et les pratiques népotiques qui gangrènent cette école censée former les élites de demain.

Nommé le 23 février 2024, André Mezui Eyi s’était attelé, avec dévouement, à poser les bases pédagogiques solides de l’EPFASS. Ses efforts ont grandement bénéficié aux étudiants, et son investissement personnel faisait de lui l’un des piliers de cette institution naissante. Pourtant, ce dévouement n’aura pas suffi face aux caprices de son supérieur hiérarchique, Ernest Minanga, directeur de l’école, connu pour son favoritisme affiché et son abus d’autorité.

Ernest Minanga ne cache pas sa proximité avec le ministre de la Santé, qu’il qualifie de « cousin germain ». Fort de cette relation, il dirige l’établissement avec une arrogance flagrante, reléguant son directeur des études au second plan et prenant seul des décisions cruciales. Les 75 millions FCFA alloués à l’école pour l’exercice 2024 ont été gérés dans une opacité totale, sans consultation ni partage avec André Mezui Eyi, pourtant au cœur de la stratégie pédagogique.

Ce dernier, soucieux du bon fonctionnement de l’institution, avait simplement demandé un placard pour ranger les dossiers et une secrétaire pour alléger la charge de travail. Ces requêtes, légitimes, ont suffi à provoquer la colère de Minanga, qui les a perçues comme une remise en question de son autorité. Si une secrétaire a finalement été embauchée, les tensions entre les deux hommes n’ont fait que croître.

Les phases d’inscription des 90 étudiants admis au concours et des 115 auditeurs libres en formation continue (chacun payant 300 000 FCFA de frais d’inscription) ont révélé d’autres dysfonctionnements. Malgré son rôle central, André Mezui Eyi a été écarté des commissions d’inscription. Ces opérations financières, générant des montants colossaux, ont été gérées exclusivement par Ernest Minanga et ses proches collaborateurs, dans le plus grand secret.

L’École Provinciale de Formation de l’Action Sanitaire et Sociale d’Oyem (EPFASS)

Pendant ce temps, le directeur des études, premier arrivé et dernier parti au travail, faisait fonctionner l’école dans des conditions de collaboration déplorables. Minanga, quant à lui, brille par ses absences répétées, sans même prendre soin de déléguer ses fonctions, paralysant parfois l’institution.

La décision de limoger André Mezui Eyi, signée un dimanche – jour non ouvrable – par le ministre de la Santé, constitue la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Aucune enquête, aucun blâme, aucun avertissement n’a précédé cette mesure drastique. Le seul crime de ce père de famille et professionnel consciencieux semble être d’avoir fait correctement son travail, dans un environnement où la compétence et l’éthique sont des menaces pour certains intérêts.

Alors que le Gabon aspire à une ère de transparence et de restauration des institutions, une telle injustice ne saurait être tolérée. André Mezui Eyi mérite non seulement des explications, mais également la reconnaissance de son travail acharné. Les autorités compétentes sont appelées à se pencher sur cette affaire qui, au-delà de l’individu, illustre les dérives systémiques d’un appareil administratif gangrené par le favoritisme.

L’avenir de l’EPFASS, et plus largement celui de nos institutions, passe par la fin des pratiques opaques et abusives. Justice doit être rendue, non seulement pour André Mezui Eyi, mais aussi pour tous ceux qui croient encore en un Gabon où le mérite et l’intégrité prévalent.

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