Dans un récent tournant des événements, le général de brigade Brice Clotaire Oligui, président de la transition au Gabon, se trouve confronté à une menace de grève initiée par les syndicalistes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) le 8 décembre, suite au non-paiement de leur treizième mois. Face à ces revendications légitimes des travailleurs de la SEEG, le président Oligui Nguema a adopté une position intransigeante, menaçant ceux qui participeraient à un mouvement de grève de sanctions sévères.
Rappelant les mesures répressives prises lors des manifestations étudiantes de l’USTM, le président a évoqué la possibilité de recourir à des sanctions similaires contre les travailleurs en grève. Cette approche, bien que témoignant d’une volonté de maintenir l’ordre, suscite des inquiétudes quant à son impact sur le dialogue social et la stabilité du pays.
Malgré les efforts considérables déployés tout au long de l’année, les employés de la SEEG attendaient avec enthousiasme le versement de leur treizième mois le 8 décembre 2023, conformément à un planning établi. Cependant, la décision de la direction générale de privilégier le paiement des prestataires et fournisseurs a laissé les employés dans l’incertitude quant à la célébration de leurs festivités de fin d’année. Cette situation soulève des préoccupations légitimes quant à l’équité dans la distribution des ressources financières au sein de l’entreprise.
Le général Oligui Nguema, exprimant son mécontentement face à cette situation, a souligné que de nombreux diplômés cherchent du travail au Gabon. Il a ajouté que s’ils refusent de travailler, ils pourraient être remplacés par d’autres Gabonais prêts à contribuer à l’effort national. Cependant, dans la recherche d’une solution équilibrée, il est impératif que le président considère les préoccupations légitimes des travailleurs de la SEEG.
Le Gabon étant actuellement en « état d’exception », il est essentiel que les autorités comprennent la nécessité d’apaiser les tensions sociales et de trouver des solutions équitables. Une approche plus conciliante et inclusive permettrait de résoudre les problèmes en jeu tout en préservant la stabilité sociale. La recherche d’un compromis qui tienne compte des besoins des employés de la SEEG, tout en garantissant la stabilité du pays en transition vers un régime civil en 2025, est cruciale pour assurer un avenir stable et prospère au Gabon.