Makokou : Trois mois pour avoir tué un homme, MMM crie à la justice de caste

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Pour MMM, le verdict prononcé à l’encontre du commandant de la brigade territoriale de Makokou, Hubert Nkielly Leboundji, est tout simplement scandaleux. Condamné à seulement trois mois de prison ferme, trois mois avec sursis et une amende dérisoire de 200 000 francs CFA, après avoir fauché mortellement un paisible retraité dans une conduite décrite comme imprudente et précipitée, l’officier de police judiciaire bénéficiait manifestement d’une justice taillée sur mesure.

Selon MMM, « tout a été fait pour préserver l’emploi du commandant Nkielly Leboundji », au détriment de la douleur d’une famille brisée, celle de Dominique Anangapeyi, ancien gestionnaire de l’école de santé, dont les enfants ne reverront jamais leur père. Une fois encore, la justice gabonaise semble n’avoir qu’un œil – celui qui regarde ailleurs lorsqu’il s’agit de protéger les puissants.

MMM ne mâche pas ses mots : le tribunal de Makokou est accusé de laxisme systémique lorsqu’il s’agit de juger des fonctionnaires issus du G2 en poste dans l’Ogooué-Ivindo. Ce n’est pas la première fois que des responsables administratifs voient leurs fautes graves requalifiées en simples délits, avec des peines symboliques à la clé.

« On peut comprendre votre souci de préserver l’emploi du monsieur qui a ôté une vie, mais qu’en est-il de la justice pour la famille endeuillée ? » tonne MMM. « La vie humaine n’a-t-elle donc plus de valeur ? »

D’après la même source, le crime semble avoir été dissimulé sous le qualificatif de simple délit, occultant les circonstances aggravantes, notamment la vitesse excessive, l’imprudence caractérisée, et surtout le statut d’autorité de l’auteur, qui aurait dû faire preuve d’exemplarité. Pour MMM, ce jugement reflète un effondrement de l’impartialité judiciaire, qui devrait même justifier des poursuites contre les magistrats eux-mêmes pour manquement à leurs devoirs.

À la lumière de ce verdict, MMM ne peut s’empêcher de poser une question essentielle :

« La justice gabonaise est-elle désormais une machine à broyer les faibles et à blanchir les puissants ? »

Car pendant que Nkielly Leboundji purge tranquillement une peine qui s’apparente à une simple détention préventive, en attendant de reprendre fièrement son poste, Dominique Anangapeyi repose à jamais, et sa famille, elle, ne se relèvera peut-être jamais.

Pour MMM, cette affaire illustre une fois de plus les dérives d’une justice à géométrie variable, gangrenée par les réseaux d’influence, notamment le lobby altogovéen, qui semble avoir pris en otage les institutions judiciaires à Makokou.

« Aujourd’hui, c’est Anangapeyi. Demain, qui d’autre ? Tant que la justice gabonaise ne retrouvera pas sa colonne vertébrale, aucune vie n’est à l’abri de l’impunité protégée. »

Source exclusive : Métandou Mia Mékambo (MMM)
 Rédaction : Magazine Super Star .

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