Ce lundi 23 septembre, la grande prison de Makala en République démocratique du Congo (RDC) a procédé à la libération de 1 700 détenus malades dans le but de réduire la surpopulation carcérale qui frappe le pays.
Cette initiative, mise en œuvre sous l’égide du ministre de la Justice, Constant Mutamba, visait à évaluer la santé des prisonniers. Les détenus dans un état critique ont reçu des soins médicaux immédiats, tandis que d’autres ont été raccompagnés chez eux grâce à des bus fournis par le ministère.
La prison de Makala, qui représente la plus grande structure pénitentiaire du pays, est censée accueillir 1 500 personnes, mais elle abrite actuellement plus de 12 000 détenus, dont la majorité est en attente de jugement. Ce constat alarmant a été souligné dans le dernier rapport d’Amnesty International, mettant en exergue les conditions de vie déplorables, notamment en termes de nourriture insuffisante, de manque de lits et de problèmes sanitaires graves.
Suite à de nombreuses dénonciations concernant ces conditions, le ministre a jugé impératif d’agir rapidement pour remédier à cette situation. En plus des 1 700 détenus libérés, 600 d’entre eux, dont plusieurs mineurs, ont également été relâchés. Le ministre a demandé aux autorités pénitentiaires d’examiner les cas des jeunes détenus pour envisager d’autres libérations, sachant qu’environ 300 mineurs sont actuellement incarcérés à Makala.
La situation à la prison de Makala n’est pas isolée, car les conditions carcérales sont souvent préoccupantes dans de nombreux pays africains. Ce geste en RDC pourrait servir de modèle pour d’autres nations confrontées à des défis similaires en matière de surpopulation et de conditions de détention.
Source africanews
Écrit par Nzouga NDoNG Trinité