L’Héritage d’Ali au prix fort : La ceinture du combat de Kinshasa vendue pour 4 milliards CFA

Le 30 octobre 1974, Kinshasa vibrait au rythme du cri mythique « Ali, boma ye » (en lingala, « Tue-le »), scandé par une foule en transe, réclamant la victoire du grand champion. Sous le regard de milliers de fans et de caméras du monde entier, Mohamed Ali est parvenu à renverser George Foreman, le tenant du titre, dans un combat épique. Ce match, financé en grande pompe par le président Mobutu, allait devenir une légende, et avec lui la ceinture gagnée par Ali, une relique. Mobutu, en orchestrant ce duel sous la bannière de son concept d’« authenticité africaine », entendait redonner au continent une fierté et une visibilité sans précédent. Mais c’est bien Ali qui allait marquer l’histoire de Kinshasa et celle de l’Afrique entière, éclipsant même le puissant leader zaïrois.

Images du combat mythique entre Mohamed Ali George Foremande Kinshassa à Kinshasa

Cette semaine, cet emblème de courage et de génie stratégique est devenu le joyau d’un collectionneur passionné, prêt à débourser des millions pour posséder la ceinture de celui qui a marqué de son empreinte indélébile non seulement la boxe, mais aussi le combat pour la dignité et la liberté. Car Mohamed Ali n’était pas seulement un boxeur : il était un symbole vivant de résistance, un homme qui refusa de plier face à l’adversité, que ce soit contre Foreman ou face aux pressions politiques de son époque.

Aujourd’hui, cette vente incarne plus qu’une simple transaction ; elle rappelle que certains moments transcendent le sport et que des objets deviennent des légendes. En effet, la réédition du livre The Fight de Norman Mailer, à laquelle cette vente fait écho, permet de redécouvrir de l’intérieur ce combat saisissant. La somme colossale déboursée pour la ceinture d’Ali vient ainsi réaffirmer la place de cet affrontement dans le panthéon des mythes modernes, là où le courage et l’authenticité surpassent tout artifice.

En inspirant encore les jeunes boxeurs du Congo et du monde entier, la victoire de Mohamed Ali à Kinshasa résonne au-delà des décennies, dans un cri toujours aussi puissant : « Ali, boma ye ! »

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