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Les rumeurs tourbillonnent autour de Sylvia Bongo, épouse de l’ancien dictateur déchu Ali Bongo, et de son fils, embourbés dans des affaires de détournement massif de fonds publics et de falsification de la signature du chef de l’État. Depuis leur incarcération, des bruits persistants évoquent des conditions de détention précaires et des problèmes de santé alarmants.
Les réseaux sociaux sont en effervescence, relayant les possibles souffrances de Sylvia Bongo, en proie à une tension artérielle élevée et peut-être sur le point d’être transférée dans un hôpital local. Cette information, bien que non confirmée officiellement, suscite un intérêt considérable. Au Gabon, où les autorités ont l’habitude de retenir l’information, les réseaux sociaux deviennent souvent le principal canal de diffusion des nouvelles importantes, avant même leur annonce officielle.
Certains internautes, déjà sceptiques, avancent l’hypothèse d’une extraction imminente de Sylvia vers un établissement hospitalier. Cependant, d’autres remettent en question l’attention portée à son état de santé, rappelant le cas de Jean Remy Yama, un syndicaliste qui avait été accusé injustement et confronté à des problèmes de santé similaires en détention. À l’époque, Sylvia Bongo et son régime n’ont pas accordé la moindre clémence à Yama pour qu’il puisse recevoir des soins médicaux.
Aujourd’hui, l’attention se porte sur l’éventuelle évacuation de Sylvia Bongo vers un centre hospitalier local. Mais au-delà des spéculations, cette situation soulève des questions fondamentales sur l’égalité devant la justice au Gabon. Si Sylvia Bongo mérite des soins médicaux appropriés en détention, cela devrait également être le cas pour tous les détenus, quel que soit leur statut ou leur influence politique.
Il est temps que la justice gabonaise fasse preuve de cohérence et de transparence. Sylvia Bongo doit être traitée avec humanité, tout comme n’importe quel autre détenu. Son calvaire, si tel est le cas, ne devrait pas être un privilège réservé à quelques-uns. L’égalité devant la loi exige que tous les individus soient traités de manière équitable, sans distinction de rang ou de pouvoir. Si Sylvia Bongo a été le maître d’une injustice, il est désormais temps de rétablir un semblant d’équilibre dans l’administration de la justice au Gabon.