Dans une interview récente que lui a accordée le média en ligne Launemédia.com, Annie Léa Meye, également connue sous l’appellation « MALÉ, » s’est exprimée de manière véhémente sur les nominations effectuées par le pouvoir militaire en place au Gabon depuis le 30 août dernier. Cette figure politique, nommée en 2018 au poste de premier questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a rappelé les enjeux de la transition et la nécessité de mettre fin à l’injustice et à la médiocrité qui ont marqué l’administration gabonaise pendant de nombreuses années.
Annie Léa Meye a débuté son intervention en interrogeant le caractère équitable des récentes nominations, se demandant si les nouveaux appointés connaissent les préoccupations et les défis du Gabonais moyen. Elle a souligné l’importance de la famille et des responsabilités financières qui incombent à chacun, exhortant les autorités à se demander si les nouveaux promus partagent ces préoccupations.
Elle a également remis en question la promotion de certaines personnalités sans que leur compétence ne soit clairement établie. Meye a pointé du doigt l’absence de transparence dans le processus de nomination, suggérant que des enquêtes de moralité devraient être menées avant de promouvoir des individus à des postes de responsabilité. Elle a souligné l’importance de récompenser la compétence et de ne pas récompenser ceux qui sont impliqués dans des affaires louches.
Annie Léa Meye a plaidé en faveur d’une transition plus équitable et transparente. Elle a insisté sur le fait que le peuple gabonais avait placé sa confiance dans l’armée pour rétablir la dignité et la justice, et que cela devrait se refléter dans les nominations et les décisions prises par le pouvoir en place.
Elle a également énuméré plusieurs domaines de l’administration gabonaise qui, selon elle, nécessitent une refonte totale, notamment la Direction Générale de la Concurrence, la Direction Générale de la SEEG, la Douane, les Impôts, et le Trésor. Elle a conclu en affirmant que le Gabon avait besoin d’une véritable réforme de ces institutions pour avancer vers un avenir plus juste et équitable.
L’interview d’Annie Léa Meye met en lumière les préoccupations d’une partie de la population gabonaise quant à la gestion de la transition par les autorités militaires. Ses remarques soulignent l’importance de la transparence, de la compétence et de l’équité dans la prise de décisions cruciales pour l’avenir du pays. Les Gabonais attendent désormais de voir comment le pouvoir en place répondra à ces inquiétudes et s’il sera en mesure de remplir ses promesses de réforme et de justice.