Le récent annonce du gouvernement gabonais, visant à octroyer des bourses aux élèves ayant une moyenne de 12 au secondaire et 11 au secondaire supérieur, soulève de vives critiques au sein de la société. Cette politique, en mettant l’accent sur l’excellence académique, semble déconnectée de la réalité du système éducatif gabonais.
Au Gabon, il est rare de voir de nombreux élèves atteindre de telles moyennes, surtout dans des conditions d’apprentissage difficiles. Les salles de classe délabrées, l’absence d’enseignants, les transports précaires, et la précarité économique affectent considérablement la performance scolaire. Exiger l’excellence dans de telles circonstances semble injuste et déconnecté de la réalité quotidienne des élèves.
Il est essentiel de reconnaître que la bourse devrait d’abord être une aide destinée à alléger le fardeau financier des étudiants, plutôt qu’un privilège réservé à ceux qui atteignent des moyennes élevées. Dans des pays comme la France, la bourse est attribuée en priorité aux enfants de familles défavorisées pour combattre les inégalités sociales. Pourquoi le Gabon, avec une population plus précaire, ne suivrait-il pas cette voie pour lutter contre la fracture sociale ?
En examinant de près cette décision, l’annonce du président de transition Brice Clotaire Oligui semble être plus une mesure populiste qu’une solution réfléchie. L’argument de l’excellence apparaît comme une tentative de masquer l’incapacité actuelle du gouvernement à trouver les ressources nécessaires pour financer les bourses des apprenants.
Il est urgent que le gouvernement reconsidère sa politique de bourses et adopte une approche plus équitable, en tenant compte des réalités socio-économiques des étudiants gabonais. L’accès à l’éducation devrait être encouragé et facilité pour tous, sans discrimination basée uniquement sur des critères académiques élevés.