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Ce jeudi 5 juin 2025, une réunion stratégique s’est tenue au siège du Secrétariat Général du Gouvernement, avenue du Colonel Parant, sous la houlette de M. Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, Secrétaire Général du Gouvernement. Elle a rassemblé tous les conseillers en communication des ministères pour une importante séance de travail dédiée à l’alignement de la communication gouvernementale avec la vision de transformation impulsée par le Président de la République, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, dans le cadre de l’instauration des institutions de la 5ᵉ République.
À l’ordre du jour, plusieurs points essentiels ont été abordés, notamment :
- la présentation de la vision présidentielle en matière de communication publique,
- la déclinaison des axes de la stratégie de communication gouvernementale,
- le renforcement de la coordination entre le Secrétariat Général du Gouvernement et les cellules communication des ministères.
Cette démarche est salutaire. Elle vise à établir une communication cohérente, harmonisée et plus proche des citoyens. Elle traduit une volonté claire : mettre fin à l’improvisation, au cloisonnement des discours, et à la cacophonie institutionnelle. La presse se réjouit de cette nouvelle dynamique qui fait primer la lisibilité, la rigueur et la clarté dans le discours public.
Mais… il faut désormais aller plus loin.
Car si cette stratégie est ambitieuse sur le fond, elle ne portera ses fruits que si elle s’accompagne d’un changement de paradigme en matière de partenariat médiatique. Trop souvent par le passé, les grandes actions de communication gouvernementale ont été confiées à des médias choisis non pas pour leur impact, leur professionnalisme ou leur ancrage dans les réalités numériques contemporaines, mais en raison de leur proximité avec certains membres de la presse présidentielle. Résultat : la presse privée, pourtant dynamique, connectée, suivie et enracinée dans la population via des plateformes numériques modernes, a été marginalisée, ignorée, voire méprisée.






Cette mise à l’écart relève non seulement d’une profonde injustice, mais elle constitue également une erreur stratégique majeure. À l’heure du numérique, de l’instantanéité et des réseaux sociaux, ignorer les médias privés en ligne revient à parler dans le vide. Or, quelle efficacité attendre d’une stratégie de communication gouvernementale si les relais les plus performants, les plus consultés et les plus crédibles auprès des populations ne sont pas intégrés au processus ?
Il est donc urgent et vital que la presse privée méritante soit pleinement considérée dans le nouveau dispositif. Une presse privée qui a su évoluer, s’adapter aux défis technologiques, innover et conquérir des audiences larges et variées. Une presse qui ne demande ni privilèges ni faveurs, mais simplement reconnaissance et équité.
La parole publique a besoin de puissance, de relais crédibles, de plateformes connectées. Sans la presse privée méritante, toutes les belles intentions risquent de rester lettres mortes.
Ce rendez-vous du 5 juin doit donc marquer un véritable tournant : celui de l’ouverture, de la fin du copinage, et de la mise en place d’un partenariat stratégique et sincère entre le gouvernement et tous les acteurs de la presse nationale, sans distinction de statut, mais sur la base du mérite, de l’impact et de l’engagement pour le pays.
La presse espère. Mais elle attend surtout des actes.