
Ah, le karma, ce vieux farceur ! Il a bien eu son petit rire avec les anciens députés d’Ali Bongo, ces élus qui, pendant des années, se prélassaient dans leurs fauteuils moelleux, sous les feux des projecteurs, tout en oubliant de jeter un œil sur les galères du peuple. Aujourd’hui, leurs finances se sont effondrées, et ce n’est plus du champagne qu’ils sirotent, mais du Moussoungou.
Pour la majorité des Gabonais, cette misère que vivent ces anciens députés est tout simplement un retour de karma : une juste rétribution pour des années de mépris, de lois iniques votées pour maintenir une dictature de près de 60 ans, et des pratiques antidémocratiques qui ont permis à nombre d’entre eux d’accéder frauduleusement à leurs sièges. Ces « représentants du peuple » n’ont, en réalité, représenté que leurs propres intérêts, protégeant des entreprises qui mettaient des mois à payer leurs salariés ou enfonçant encore plus le pays dans la misère par leur silence complice.
Aujourd’hui, la roue tourne. Et si le peuple gabonais semble insensible à leurs cris, c’est parce que ces derniers doivent désormais expérimenter ce que des milliers de Gabonais vivaient sous leur règne : des familles démunies, des salaires impayés, des services de santé hors d’atteinte, et une détresse qu’ils ne prenaient même pas la peine de regarder.
Cette situation est également une leçon pour les futurs élus. Ceux qui aspirent à siéger dans la nouvelle Assemblée nationale doivent comprendre que le pouvoir est une responsabilité sacrée. Si demain, eux aussi, choisissent d’opprimer plutôt que de servir, ils connaîtront la même chute humiliante.
Il est impératif que les prochains parlementaires comprennent que leur mandat leur est confié par le peuple, pour le peuple. Ne pas honorer cette confiance, c’est s’exposer à un sort similaire à celui de leurs prédécesseurs : celui de devenir des parias abandonnés de tous, sans respect ni compassion.
Le Gabon est à un tournant décisif de son histoire, et le peuple ne tolérera plus les abus, les passe-droits, et l’enrichissement personnel sur son dos. Les futurs élus doivent se ranger du côté de ceux qui les ont portés au pouvoir, sous peine de subir, à leur tour, les foudres d’un karma impitoyable.
Alors, aux anciens députés qui aujourd’hui se lamentent: savourez cette leçon de vie que vous impose l’Histoire. Et aux prochains élus, prenez garde: si vous trahissez ceux qui vous ont élus, votre tour viendra.