Oyem, Gabon – Un drame familial a pris une tournure insoutenable à Mvomayop. Le pyromane présumé, Otogho N’nang Macaire Gontrand, responsable de la destruction volontaire d’une maison, reste en liberté, laissant les victimes en larmes et la communauté en colère face à ce qui semble être une flagrante injustice.
Edzile Ella Rhianna Yacine, la victime raconte une histoire poignante où la solidarité familiale a été trahie de la manière la plus odieuse. Feu Ella Abessolo Moïse, un homme de cœur, a toujours soutenu son frère aîné, Feu N’nang Léon, et même financé la dot de la femme de ce dernier. Malgré les difficultés financières qui ont frappé la famille d’Ella Abessolo Moïse dans les années 90, leur esprit de solidarité n’a jamais faibli.
En janvier 2024, les menaces d’Otogho N’nang Macaire Gontrand de brûler la maison familiale ne furent pas prises au sérieux. Deux semaines plus tard, le cauchemar est devenu réalité : la maison de feu Ella Abessolo Moïse était réduite en cendres. Des témoins oculaires ont confirmé la culpabilité de Gontrand, qui a été rapidement interpellé et a reconnu les faits, invoquant une excuse ridicule d’un serpent vu dans la maison.
Edzile Ella Rhianna Yacine, la victime, la photo de la maison de son père avant et après qu’elle a été brûlée.
La suite des événements est un véritable camouflet pour la justice gabonaise. Malgré des aveux clairs, Otogho N’nang Macaire Gontrand a été libéré provisoirement. La victime, confrontée à un mur d’indifférence et de bureaucratie, a vu ses espoirs de justice anéantis. Les témoignages des victimes ont été écartés, les preuves ignorées, et le procureur général a envoyé la famille de bureau en bureau sans résultat.
Les enquêteurs sur le terrain après l’incendie .
La victime a frappé à toutes les portes : du tribunal de première instance au président de la chambre d’accusation, en passant par la cour d’appel. Chaque démarche s’est heurtée à des retards, des excuses et un manque flagrant de volonté de rendre justice. Même après avoir suivi toutes les recommandations du procureur général, la famille se retrouve à Libreville, attendant désespérément un appel qui ne vient jamais.
Face à cette injustice flagrante, il est impératif que les plus hautes autorités du pays, y compris le Président de la République, se saisissent de cette affaire. La libération d’un criminel avéré, après un acte aussi ignoble, est inacceptable. La douleur et le désespoir des victimes de Mvomayop résonnent comme un appel à la justice et à la dignité humaine.
Le cas de Mvomayop est un test pour le système judiciaire gabonais. Laisser le criminel en liberté équivaut à trahir les valeurs de justice et de solidarité qui devraient prévaloir dans notre société. Les victimes de Mvomayop méritent réparation et les responsables de cette farce judiciaire doivent rendre des comptes.
Le temps des demi-mesures est révolu. Il est temps d’agir et de montrer que la justice gabonaise est au service des victimes, et non des criminels.