Ils ont voté contre le peuple, maintenant ils supplient Oligui Nguema en pleurant de leur payer leur retraite !

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“Dissout c’est dissout” ? Oui. Et c’est même trop poli.

À entendre ces ex-sénateurs, on aurait l’impression qu’ils étaient les gardiens de la démocratie, les défenseurs intrépides du peuple, les boucliers contre les abus. Ah bon ? Depuis quand ? Ce sont bien eux qui ont fermé les yeux sur les détournements, voté des lois assassines pour l’éducation, la santé, les libertés, accepté les pots-de-vin comme on accepte le café du matin.

32 mois de mandat, oui. Mais 32 mois de silence, de lâcheté, de compromission. 32 mois à valider la misère nationale au nom du confort personnel. Et maintenant, ils veulent une retraite parlementaire ? Des avantages sociaux ? Une couverture santé ? Qu’ils aillent se soigner à l’Hôpital de Melen comme le peuple, et qu’on en reparle !

Un peu de décence, messieurs-dames les anciens dignitaires !

Le peuple n’a pas oublié. Il n’a pas oublié les lois scélérates votées en catimini, les budgets faramineux attribués à des institutions totalement inutiles, les voyages à l’étranger pendant que les écoles s’écroulaient. Il n’a pas oublié votre silence devant les crimes économiques, votre indifférence face à la souffrance sociale, votre passion pour les enveloppes bien garnies.

Et maintenant, vous osez parler d’ »injustice » ? Vous voulez “l’équité” ? Mais vous avez été les champions de l’iniquité ! Vous voulez des droits acquis ? Le seul droit que vous avez acquis, c’est celui de vous faire tout petits et de vous faire oublier.

La Transition n’est pas un buffet à volonté

Oui, certains membres de l’actuelle Assemblée de Transition ont voté leur propre retraite. Est-ce discutable ? Bien sûr. Mais au moins, ils ne sont pas sortis tout droit du moule Bongo. Vous, vous êtes les restes avariés d’un système que le peuple a vomi. Vous réclamez une justice dont vous avez été les bourreaux. Vous exigez le respect dans un pays que vous avez contribué à défigurer. Vous parlez de morale ? On en rirait si le peuple n’avait pas tant pleuré.

Au lieu de pleurnicher, rendez ce que vous avez volé !

Vous voulez un traitement équitable ? Très bien : remboursez les salaires versés sans résultats. Rendez les primes de session pour des lois inutiles. Rendez les 4×4, les passeports diplomatiques, les per diem. Offrez vos villas achetées à prix d’or pendant que le peuple croupissait dans la boue. Ensuite, et seulement ensuite, peut-être qu’on écoutera vos jérémiades avec un semblant de compassion.

En attendant : silence dans les rangs, le peuple reconstruit.

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