
Le cas récent du petit Yohann, pris en charge par la CNAMGS grâce à la médiatisation menée par Éric Otsetse, illustre tristement une réalité inquiétante : il semble désormais nécessaire de « faire du bruit » pour que ceux à qui le Président Oligui Nguema a confié des responsabilités daignent agir.
L’appel à l’aide d’Eric Otsetse qui a déclenché la réaction de la CNAMGS
Qu’il s’agisse de braqueurs interpellés après la diffusion massive de vidéos de leurs méfaits, d’un malade mental traînant nu en pleine ville, d’une grève de la faim désespérée, d’une femme enceinte réclamant six mois de salaire impayé ou encore de ce jeune garçon atteint d’une maladie grave, les exemples ne manquent pas. Ces situations trouvent rarement une solution grâce à l’initiative des responsables eux-mêmes. Ce n’est qu’après une pression populaire, souvent relayée sur les réseaux sociaux, que des mesures sont prises, non pas par conviction mais pour éviter que ces affaires n’arrivent jusqu’au sommet de l’État.
La CNAMGS finalement au chevet du jeune homme


Malheureusement, cela en dit long sur l’inaction de certains ministres, directeurs généraux, directeurs ou chefs de services, qui semblent ignorer les tâches qui leur ont été confiées. Cette insouciance tranche avec le discours du chef de l’État, qui souhaite une gouvernance proche du peuple.
Alors, est-ce vraiment cela que nous devons accepter ? Une gestion des affaires publiques dictée par des coups de projecteur, où la rue et les médias se substituent aux responsabilités institutionnelles ?