Nous sommes en octobre 2018, lorsque le président Ali Bongo Ondimba est frappé par un terrible accident vasculaire cérébral (AVC) que le porte-parole de la Présidence de la République de l’époque qualifie dans un premier temps de ‘’fatigue légère’’, avant de le requalifier sous la pression de la presse et des réseaux sociaux, de ‘’fatigue sévère’’.
Montent alors au créneau, des compatriotes regroupés au sein d’un mouvement dénommé « Appel à agir », suivis de M. Zacharie MYBOTO. Toute chose qui amènera la Cour Constitutionnelle à sortir de son rôle pour modifier l’article 13 de Constitution en y insérant la notion d’’’empêchement temporaire’’ qu’elle s’empressera d’ailleurs de constater.
Ci-dessus, Ali Bongo lors de la commemoration du 55e anniversaire de son parti politique , le PDG.
LE TEMPS EST L’AUTRE NOM DE DIEU
Cinq ans plus tard, devant les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) dont il a hérité de son feu père, réunies pour célébrer le 55ème anniversaire de leur formation politique, Ali BONGO ONDIMBA brise le tabou sur son état de santé et dévoile le mensonge d’État entretenu par son entourage dans le seul but de confisquer illégalement le pouvoir, pendant la vacance de Présidence de République qui aurait dû le mettre hors-jeu.
En effet, à cette occasion, Ali BONGO ONDIMBA a déclaré que pendant sa maladie, il y avait eu un temps où il avait tout oublié et s’était éloigné de son peuple : « J’ai été victime d’un accident. Je ne me souviens plus tellement bien de la manière dont cela s’est passé. »
Faisant lui-même allusion à son absence du pouvoir durant cinq ans et confondant la célébration de l’anniversaire de son parti à la tournée républicaine de campagne qu’il venait d’entamer par la province de l’Ogooué-Lolo, il dit : « Mais je suis accueilli, cet accueil me touche, elle me touche beaucoup. Mais je sais que cela va être pareil dans toutes les provinces. Jamais je n’ai été aussi bien accueilli malgré cinq ans d’absence. » Une déclaration qui va certainement relancer le débat sur la vacance de la Présidence de la République, nonobstant l’empêchement temporaire jamais levé par la Cour Constitutionnelle depuis son constat.
Aujourd’hui, Ali Bongo vient de donner raison à l’opposition gabonaise qui s’appuyait sur l’article 13 ancien de la Constitution pour réclamer le constat de vacances de la République sur la base d’une absence trop prolongée et clairement établie du chef de l’État à son poste.
QUID DES ACTES REGLEMENTAIRES PRIS ET SIGNÉS ENTRE-TEMPS
Après ces révélations de Ali BONGO ONDIMBA, reste une question à laquelle les gabonais auraient bien voulu entendre sa réponse
QUI SIGNAIT ALORS LES DECRETS QUI PLEUVAIENT PENDANT QU’IL ETAIT ABSENT ?
Nous allons nous pencher plus sérieusement sur cette éventuelle nouvelle relance de la vacance du pouvoir exigée par l’opposition gabonaise, à travers une interview avec un éminent juriste.
Ci-dessus, Ali Bongo dans ses moments de retour aux fonctions .