Les faits ont débuté le 12 octobre, lorsqu’une convocation par voix téléphonique a été adressée à Bob Mengome, également connu sous le nom de « Matricule 212 », par la Direction Générale du Renseignement (DGR) sous l’accusation de diffamation. L’événement qui a attiré l’attention publique concerne le verdict prononcé le 8 novembre 2023 dans l’affaire opposant l’activiste Bob Fernand Mengome à l’autorité militaire représentée par le Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire, le Général Jean Germain Effayong Onong. Ce jugement suscite des interrogations quant à une possible manipulation de la justice et à d’éventuels mobiles politiques derrière la condamnation.
Pour rappel, l’origine de cette affaire remonte à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, où Fernand Bob Mengome, également connu sous le pseudonyme « Matricule 212 », accuse le général Effayong d’avoir exhibé une arme à feu lors d’une réunion à Franceville, en présence du lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella, son collaborateur. Le général, se sentant atteint dans son honneur, a réagi en décidant de déposer plainte contre l’activiste. Ce dernier a été interpellé et interrogé par la Direction Générale de la Recherche (DGR). Il est important de souligner que l’enquête aurait été lancée sur ordre direct du chef de l’État lui-même, suscitant des interrogations quant à la légitimité de cette procédure dans le cadre d’un différend entre deux citoyens.
L’activiste Bob Mengome » Matricule 212 »
Le Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire, le Général Jean Germain Effayong Onong.
Les circonstances entourant l’arrestation de Bob Mengome, « Matricule 212 », semblent révéler une tentative de manipulation des faits visant à le discréditer.
Retenu à la DGR, le général Effayong aurait fait une entrée non officielle dans la détention de Bob, suggérant une intimidation délibérée. Le déroulement du procès, six jours plus tard, soulève des questions sur la partialité du procureur et des acteurs impliqués.
Lors de l’interrogatoire, le procureur aurait tenté de contraindre Bob Mengome à corroborer une version des faits favorable au général Effayong. Des photos montrant le général à proximité du colonel Assoumou ont été utilisées dans le but de suggérer une légitime défense. Cependant, Bob Mengome, « Matricule 212 », averti du piège, a refusé de confirmer cette version, ce qui aurait conduit à son placement en détention préventive.
Le colonel Assoumou adossé au mur devant le général Effayong visiblement désarmé lors de la fameuse réunion.
La détention de Bob Mengome, « Matricule 212 », à la Prison Centrale de Libreville aurait été marquée par des conditions particulièrement difficiles, selon les allégations de l’activiste. Ce traitement, ordonné par le général Effayong, suscite des inquiétudes quant à d’éventuelles représailles orchestrées pour punir Bob Mengome.
Le déroulement du procès, avec l’admission tardive du général Effayong quant à l’utilisation d’une arme à feu, souligne les incohérences dans la version des faits présentée par les autorités. Les différentes versions du récit du général suscitent des interrogations légitimes sur la véritable intention derrière l’incident.
La condamnation de Bob Mengome à un mois de prison ferme, assortie d’une amende réduite et de dommages-intérêts symboliques, soulève des questions sur l’équité de la justice rendue. La présence du général Effayong au tribunal après le verdict, ironiquement demandant où était l’argent des dommages-intérêts, souligne l’atmosphère de manipulation qui plane sur cette affaire.
L’affaire Bob Mengome, « Matricule 212 », révèle des signes inquiétants de manipulation de la justice et d’abus de pouvoir. La société doit s’interroger sur les implications d’une telle instrumentalisation de la justice dans le contexte politique actuel où l’on parle de restauration de la vraie justice et des droits des citoyens, mettant en lumière la nécessité d’une vigilance accrue des nouvelles autorités du CTRI pour protéger les droits fondamentaux et l’intégrité du nouveau système judiciaire.
Nous allons très prochainement revenir sur un autre dossier brûlant lié aux anomalies au sein de la sécurité pénitentiaire..