Le Gabon, à quatre mois des élections générales, se dirige vers une confrontation inévitable entre les différents acteurs politiques.
Le récent congrès ordinaire du PDG a été un échec cuisant, illustrant une centralisation excessive du pouvoir et un dirigisme autoritaire sans perspective de paix, de partage et de développement.
Le 1er ministre et le chef de l’Etat doivent prendre réellement leurs responsabilités avant qu’ils ne soit trop tard.
Dans ce contexte, le chef de l’État Gabonais, Ali Bongo Ondimba, a entrepris une tournée républicaine pour communier avec les populations. Cependant, la méfiance, l’arrogance et l’incertitude règnent toujours, menaçant ainsi la démocratie et la souveraineté du peuple.
Il y a donc nécessité d’une démocratie apaisée pour éviter une catastrophe électorale.
Des morts et de nombreux édifices publics et privés incendiés en 2016: plus jamais ça !
La souveraineté du peuple repose sur la représentation acquise par l’expression du suffrage universel. Cependant, comment peut-on avoir cette caution morale lorsque le détenteur exclusif du pouvoir est dépouillé de tout attribut et prérogative de puissance ?
Le cabinet Makinsey de Sylvia Bongo Ondimba a recommandé aux acteurs gouvernementaux d’aider les populations à accéder aux minimas sociaux tels que l’eau potable, l’électricité, le logement, le transport, etc. Malheureusement, nous assistons à un véritable complot, une conspiration contre le chef de l’État, rendu possible par plusieurs de ses collaborateurs aux agendas différenciés, égoïstes et partisans.
Il est donc nécessaire d’un sursaut patriotique de l’ensemble des populations pour éviter la catastrophe électorale à venir. Les indicateurs d’une explosion sociale sont visibles, perceptibles et quasi inévitables.
La solution réside dans une démocratie apaisée et consensuelle, où ce qui nous unit est plus fort que le pouvoir qui nous divise et crée des écarts de conditions, des disparités et des dysfonctionnements.
La démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Cependant, cette souveraineté ne peut être préservée que dans un contexte de paix, de partage et de développement. Dans le cas du Gabon, la nécessité d’une démocratie apaisée est cruciale pour éviter une catastrophe électorale. Prendre en compte les alertes, les dispositifs de prévention électoralistes, corriger, enseigner, convaincre et instruire sont donc des impératifs pour sauvegarder le modèle sociétal gabonais, fondé sur une démocratie apaisée et consensuelle.
Propos de David Mberakouda recceuillis par Rhonny Placide Obame , DP du magazine Super Star .