Le jeudi 8 juin 2023, le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) a exprimé son profond mécontentement face à la lenteur de l’adoption d’un nouveau statut pour les magistrats gabonais. Malgré la rédaction d’un projet de statut en collaboration avec le ministère de la Justice, celui-ci est demeuré en attente d’approbation par les parlementaires pendant une période de cinq longs mois. Le SYNAMAG dénonce également le blocage de ce texte par le Secrétaire Général du Gouvernement et sa proposition d’une version radicalement différente. Cette situation a suscité l’indignation des magistrats gabonais qui remettent en question l’autorité du Secrétaire Général du Gouvernement et appellent à une action résolue.
Dans un contexte marqué par la dilapidation des fonds et la suppression des avancées cruciales visant à lutter contre la corruption et à améliorer leurs conditions de vie, les magistrats gabonais s’insurgent contre les manipulations perpétrées sur le projet de statut. Ils rejettent fermement la version proposée par le Secrétaire Général du Gouvernement à l’Assemblée Nationale, demandant plutôt le remplacement par la version initiale élaborée en collaboration avec le ministère de la Justice.
Face à cette apparente indifférence du gouvernement envers l’indépendance de la justice, les magistrats gabonais ont pris des mesures radicales pour faire entendre leur voix. Ils ont annoncé le dépôt d’une plainte pour faux contre le Secrétaire Général du Gouvernement et réclament la tenue d’une concertation nationale de la magistrature à Libreville. En signe de protestation, ils ont suspendu le service minimum jusqu’à nouvel ordre.
Il est impératif que les revendications légitimes des magistrats gabonais trouvent une issue favorable. Il est crucial d’établir un nouveau statut répondant aux attentes de ces professionnels de la justice, qui aspirent à lutter contre la corruption et à améliorer leurs conditions de vie. De plus, il est essentiel que le service minimum reprenne dans les prochains jours, faute de quoi les activités des tribunaux du Gabon seront gravement perturbées. Une telle situation pourrait mettre en danger la sécurité du peuple, car les bandits et autres malfaiteurs ne pourront plus être déférés faute de magistrats disponibles. Il est donc primordial que les autorités gouvernementales accordent une attention urgente à cette situation et s’engagent dans un dialogue constructif avec le SYNAMAG afin de résoudre les problèmes qui entravent le processus d’adoption du nouveau statut des magistrats gabonais.