Gabon/ Concertation politique: une véritable foutaise au coût dementiel où ne priment que des intérêts personnels.

Par Rhonny Starr Biyong .

A l’approche des échéances électorales au Ganon, particulièrement les présidentielles suivies des législatives et des municipales, la concertation politique, tant attendue par l’opinion nationale et internationale,  a démarré ce 13 février 2023 au palais présidentiel.

Pour la première fois depuis sa réélection en 2016, Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat avait en face de lui presque tous les principaux leaders politiques de la majorité et de l’opposition.

L’Objectif  de cette messe politique est de parvenir à des élections libres, crédibles et transparentes pour prévenir le pays contre les violences post-électorales. A cet effet, les conclusions de ces travaux devaient être traduites en loi et donc appliquées.

Il s’agit donc d’un rapport de force entre l’opposition et la majorité où il faut dialoguer, se parler, s’écouter, convaincre, négocier et faire des compromis pour l’intérêt commun.

En effet, dans un pays en crise comme le Gabon, le dialogue, il faut le préciser,  peut aider à réduire les clivages politiques et les tensions observées au sein de la population.
De même, les adversaires politiques peuvent s’engager dans des compromis et des accords qui favorisent le bien commun. Le Gabon est le pays de tous.

Une vue partielle des membres participants à cette grande rencontre

Enfin, lorsque les adversaires politiques s’engagent dans un dialogue constructif, cela peut contribuer à renforcer la confiance du public dans les processus politiques et les institutions. Et donc garantir la participation des populations aux votes et ainsi prévenir les constetations et la violence.

Toutefois, cette rencontre politique, à coût démentiel,  s’est très vite transformée en une véritable foutaise où  les acteurs présents ne se parlent pas mais mettent plutôt en avant leurs interrets personnels.

Des opposants dits radicaux, à l’exemple de Alexandre Barro Chambrier et Pierre Claver Maganga Moussavou,  ont d’ailleurs,  déjà annoncé leur retrait de cette concertataion dénonçant une mascarade dans le choix de leurs représentants, on peut s’interroger sur les intentions réelles de ces dernier.  En laissant au parti au pouvoir l’exclusivité de nommer et, par là même, de qualifier les situations, les problèmes et les événements inhérentes à la tenue des éléctions, l’opposition ne fait elle pas le jeu du PDG.

En effet si l’opposition a enregistré le départ des leaders de renom, le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir a quant à lui aligné quasiment tous ses membres influant parmi ses 40 représentants y compris les membres du gouvernement en tête desquels le premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nzé pour prendre part aux travaux qui, il est nécessaire de le rappeler, fixeront le cadre de la tenue des prochaines élections .

Nos hommes politiques n’ont toujours pas compris que, pour  s’engager réellement sur le champ de l’action politique commune,  il faut renoncer au « moi » défini par l’intérêt privé et revêtir le manteau du « nous » propice à l’intérêt commun. Hélas, comme souvent, l’opposition fait l’étalage de ses contradictions qui peuvent la déservir et favoriser le parti au pouvoir en lui ouvrant un boulevard pour une victoire  » cash »
 

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