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Il y a des silences qui accusent, et des fuites en avant qui confirment les forfaits. Ce que Mme Laurence Ndong, ministre de la Communication chargée de la presse, tente de faire depuis plusieurs jours autour de l’attribution des fonds de la presse 2024 ne relève plus de la maladresse administrative : c’est une mascarade organisée, un camouflage grotesque, une insulte à l’intelligence collective des médias gabonais.
Acculée par les révélations accablantes, les dénonciations publiques et la pression d’une presse libre et vigilante, la ministre aurait pu faire preuve de courage et de transparence. Il lui suffisait de publier la liste des bénéficiaires, les montants attribués et les critères retenus pour chaque attribution. Trois colonnes simples dans un tableau, trois gestes de vérité. Au lieu de cela, elle a préféré user d’un subterfuge ridicule : faire diffuser, par madame Anastasie kengue, son secrétaire générale, un vague catalogue de critères, sans noms ni montants. Une tentative pitoyable d’éteindre un incendie avec un verre d’eau.
À gauche, Anastasie Kengue, distributrice agréée de la subvention 2024. À droite, celle qui avait le dernier mot : Laurence Ndong, ancienne activiste devenue ministre.


Mais personne n’est dupe. La presse, elle, n’a rien oublié : les règlements de comptes mesquins, les exclusions injustifiées, les sommes dérisoires attribuées à des médias de terrain actifs, pendant que des structures quasi inexistantes ou fantômes empochaient des montants indécents. Cette répartition inique sent la cuisine de couloir, les ententes obscures, et les petits arrangements entre “amis”.
Le ridicule ne tue peut-être pas, mais l’indignation, elle, mobilise. Les médias écartés, humiliés et méprisés ne comptent pas en rester là. Déjà, des actions ciblées se préparent. Car il ne s’agit plus simplement de subvention, il s’agit de justice, de respect, et de réparation. Il s’agit de mettre fin à un système de favoritisme d’un autre âge, où la récompense ne dépend pas du travail accompli, mais de l’obséquiosité politique ou des accointances personnelles.
Que Mme Ndong cesse donc de tourner autour du pot. Qu’elle arrête de se cacher derrière des communiqués creux et des pantins désignés pour parler à sa place. Le peuple de la presse exige des réponses claires :
Qui a touché quoi ? Pourquoi ? Et sur quelle base ?
Tout le reste n’est que diversion.
Tout le reste n’est qu’un échappatoire de plus, qui la cloue avec son secrétaire générale un peu plus dans le piège de leurs propres contradictions.
Et plus elles tardent plus le scandale s’aggrave.
Voici ci-dessous, le fameux communiqué de madame Anastasie Kengue épouse Pemba : un texte creux, sans noms ni montants, juste une vague liste de critères lancés en l’air. Une tentative grossière de diversion… qui se retourne contre elle ! Car plusieurs médias, pourtant parfaitement éligibles selon ses propres critères, disposent désormais de preuves qu’ils ont été écartés arbitrairement. Madame Pemba est donc tombée dans son propre piège.


À l’heure où le Gabon s’apprête à entrer dans une nouvelle ère de justice et de redevabilité, les manœuvres opaques n’ont plus leur place. Mme Ndong, la vérité ne se négocie pas. Elle se publie. Alors, sauf si les chiffres te font peur, crache les noms, les montants, et les critères d’attribution de TES fonds. Le peuple a le droit de savoir… même si ça pique un peu.