C’est dans la nuit du 13 au 14 Septembre 2003 que l’artiste Serge EGNIGA est retrouvé mort sur la voie ferrée dans la commune d’Owendo.
Jusqu’aujourd’hui, l’enquête sur l’assassinat de Serge EGNIGA, peine toujours à démarrer, malgré les assurances données par les autorités judiciaires du pays sur leur détermination à lever le voile sur cette affaire.
Depuis deux décennies, le dossier moisit dans les tiroirs du tribunal. Or, la famille de la victime attend la manifestation de la vérité.
Jusqu’au jour, L’enquête sur l’assassinat de Serge EGNIGA peine toujours à démarrer malgré les assurances données par les autorités judiciaires du pays sur leur détermination à lever le voile sur cette affaire.
Rappel de mémoire / Qui était Serge EGNIGA ?
Né le 11 novembre 1972 à Lambaréné, Serge NKOLO EGNIGA passe son enfance sur les bords du lac Onangué. C’est l’émission « Gabon : Une province » qui était diffusée sur la RTG 1, qui permet à l’homme d’affaire gabonais Jean-François Aveyra de détecter le jeune virtuose du tambour. Celui-ci va l’intégrer dans son groupe culturel et lui offrir un stage emploi à Yamaha afin qu’il apprenne la mécanique des hors-bords. . Il n’y restera que deux ans au terme desquels, voulant se consacrer entièrement à la musique, il demande à son mentor une guitare, instrument qu’il apprendra en autodidacte. Quelques temps après, c’est au tour de l’AVDT (l’association pour la valorisation et la défense des traditions) de le remarquer. Celle-ci va le faire découvrir le célèbre Studio Mandarine où elle-même enregistre ses ouvres musicales, et où Serge aura le poste de percussionniste.
C’est dans cet univers qu’il rencontre Jean-Yves Messan, qui va lui donner sa chance de devenir un véritable musicien. Fin 1997, paraît «G’Avilô», le premier album de Serge Egniga, produit par Jean-Yves Messan. La machine ne s’emballe pas aussitôt et les albums suivants, «Inongo ayilé» (2001) et «Awè» (2002), ne rencontrent qu’un succès d’estime. Un tantinet rustique, la musique d’Egniga puisait son inspiration des chants et rythmes traditionnels mais aussi de ses aînés du triangle Omyène (Akendengué, Rompavet et Ondéno) et si elle est qualifiée de rumba gabonaise, elle est avant tout une musique du cru, du folk-moderne pourrait-on dire. Avant de disparaître l’artiste préparait un album qui devait sortir durant les vacances 2004 et le studio Mandarine peaufinait pour décembre 2003 un projet de duo avec Martin Rompavet. Toutes choses qui n’ont plus vu le jour.
D’avis général, le succès n’avait pas tourné la tête de la jeune vedette qui se caractérisait par une simplicité et une générosité sans égal. EGNIGA a traversé l’univers musical gabonais à grande vitesse et s’est éteint aussi vite qu’une comète. Ainsi qu’il s’interrogeait dans l’une de ses chansons, « Où va la vie » ?
Le titre phare de l’album éponyme «Inongo Ayilé» a du faire un bon bout de chemin avant d’emballer les discs jockeys et les programmateurs radio…
L’artiste ne meurt jamais. Les notes, les paroles, la réflexion qu’il laisse après lui sont la continuité de son être et de sa manière d’être. Son corps ne peut que se reposer. Quant à son âme, elle ne s’arrête jamais de vivre.
N’oublions jamais ces belles mélodies et cette voix qu’avait notre regretté Serge !
Source anonyme.