Au Gabon, la quête du travail devient un parcours semé d’embûches pour de nombreux jeunes, malgré des compétences avérées. Un exemple frappant est celui d’un ancien Agent Aéroportuaire bilingue, ayant travaillé en partenariat avec l’Aéroport Léon MBA. Malheureusement, malgré son profil correspondant aux besoins des compagnies, son expérience se heurte à des portes closes.
L’amertume se nourrit de l’injustice lorsque des travailleurs sans compétences linguistiques requises sont embauchés par certaines entreprises, telles qu’ONSFAG et HPJ, grâce à des recommandations. Ces employés se retrouvent curieusement responsables de vérifier les passeports, billets d’avion et cartes d’embarquement des passagers expatriés, sans maîtriser l’anglais ou l’espagnol.
Ce paradoxe met en lumière les lacunes du système de recrutement, laissant de côté des talents locaux qualifiés au profit de relations influentes. Il pose la question cruciale de savoir si les entreprises privilégient véritablement les compétences ou si d’autres facteurs, tels que les liens personnels, jouent un rôle déterminant dans le processus d’embauche.
Les conséquences de cette pratique ne se limitent pas seulement à la frustration individuelle, mais elles compromettent également l’efficacité opérationnelle des entreprises en plaçant des travailleurs inaptes à des postes-clés. Dans un pays où la main-d’œuvre qualifiée ne devrait pas être un obstacle, ces exemples soulignent la nécessité d’une révision des pratiques de recrutement afin de favoriser le mérite et l’égalité des chances.
La question persistante demeure : Comment assurer que les compétences priment sur les recommandations, permettant ainsi aux jeunes talents gabonais de contribuer pleinement au développement de leur pays ?