‘’Ce que j’observe de loin…
Certains articles du Code de la nationalité gabonaise devraient être diffusés en boucle sur toutes les chaînes TV et radio, en français comme en langues locales, afin d’éduquer la population. Il est important, selon moi, de mettre en lumière les conditions et critères d’attribution de la nationalité gabonaise, mais aussi les dispositions relatives à la déchéance de cette nationalité.
Il est grand temps d’avancer ! Avec la situation actuelle, où tout semble aller dans tous les sens, on risque de provoquer une révolte ou une révolution, ce qu’il faut absolument éviter. Il est donc nécessaire de prévoir le mal pour l’empêcher. L’État doit rassurer et apaiser la population en mettant de l’ordre et de la discipline dans les procédures d’attribution et de déchéance de la nationalité. Parallèlement, il doit être plus clair sur les questions foncières, notamment concernant les terres ancestrales, auxquelles les populations tiennent encore fermement.
La force reste à la loi, et cette loi doit s’appliquer avec équité et justice.
À ce sujet, un souvenir me revient : un ministre de l’Éducation nationale avait appliqué une disposition de la loi interdisant aux élèves étrangers de s’inscrire et de participer aux examens nationaux si eux-mêmes ou leurs parents n’étaient pas en règle (titre de séjour…). Comment lui donner tort, puisqu’il appliquait la loi ? Plusieurs élèves ont dû retourner dans leur pays d’origine, tandis que d’autres se sont mis en conformité. J’ai moi-même eu, à l’époque, des élèves des classes de Terminale A, B et C qui ont malheureusement abandonné leurs études pour finir à vendre au marché Mont-Bouët (je croisais certains en faisant mes courses) …
Cela montre que parfois la loi est dure, mais force reste à la loi.
Mon commentaire : depuis un certain temps, nous observons ici et là des signes inquiétants concernant les questions foncières et de nationalité. Cela devrait nous amener à réfléchir et à rester objectifs, plutôt que sentimentalistes, sur des sujets aussi sensibles. Il en va de la stabilité et de l’avenir de notre pays. Il est essentiel de tenir compte de tous les Gabonais de souche comme d’adoption et de trouver un juste milieu. Il faut reconnaître que certains Gabonais d’adoption aiment véritablement ce pays, tandis que d’autres, « un pied ici, un pied là-bas », agissent comme si tout leur était permis, se contentant de folklore et de jeux d’apparence.
Il y a un état d’urgence : mettons de la lumière sur ces questions.’’
Sandrine NGUEMEBE ENDAMANE











