La ville de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga au Gabon, est plongée dans l’obscurité depuis une semaine, suscitant l’indignation des habitants face aux défaillances persistantes de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG).
Dans cette localité, autrefois épargnée, les lampes tempêtes font leur retour, ramenant les résidents à une époque où l’électricité n’était pas un luxe rare. Certains citoyens se résignent à puiser de l’eau des puits, bien que les câbles électriques et les tuyaux traversent la cité tchibangaise de manière visible.
La SEEG, censée assurer une fourniture en temps et en heure d’eau et d’électricité, est accusée de négligence et de manque de crédibilité. Les coupures intempestives et l’absence d’eau dans les robinets sont devenues monnaie courante, plongeant la population dans une situation difficile.
Un syndicaliste de la SEEG, Samuel Mabicka, explique que la vétusté du matériel et l’augmentation de la population posent un défi majeur. Il souligne la nécessité d’une réévaluation des investissements pour répondre aux besoins croissants des clients. Mabicka révèle également que certaines zones sont privilégiées au détriment d’autres en raison des limitations de capacité du groupe des cubi conteneurs actuellement exploité.
Les habitants, comme Terence Nyembou, expriment leur frustration face à cette crise énergétique prolongée. Nyembou souligne les pertes causées par les coupures électriques non annoncées, affectant la conservation des aliments et perturbant la vie quotidienne des citoyens.
Les autorités locales et nationales sont interpellées pour prendre des mesures immédiates afin de résoudre cette crise. Les résidents appellent à une intervention urgente pour restaurer l’électricité et l’eau, des biens essentiels à la vie quotidienne de la population.
En attendant des actions concrètes, la ville de Tchibanga demeure plongée dans l’incertitude, confrontée à un défi majeur qui met à l’épreuve la patience et la résilience de ses habitants.