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Par la rédaction
Travailleur acharné, patriote enraciné dans sa terre natale, Clément Ndong Mba plus connu sous le nom de Ebo’o Ngo est une figure incontournable du Woleu-Ntem. Ancien ministre, plusieurs fois député du canton Kyé, aujourd’hui président de la Coopérative des Éleveurs et des Agriculteurs du Woleu-Ntem (COPEA), il porte une ambition claire : faire de l’agriculture le poumon de l’économie gabonaise. Mais une question brûle toutes les lèvres : pourquoi cet homme aux idées audacieuses est-il tenu à l’écart du pouvoir actuel ?
Depuis sa base d’Afenane City, Ndong Mba a lancé un projet agricole d’envergure autour du fruit de la passion, étendu sur des dizaines d’hectares. Son objectif : transformer et exporter ce produit 100 % gabonais, créer de la valeur, des emplois et faire du septentrion un moteur économique national. Le tout, sans tambour ni trompette, mais avec une efficacité redoutable. Il rêve d’un Gabon autosuffisant, tourné vers l’avenir, qui cesse de mendier ce qu’il peut produire lui-même.
Mieux encore, ses nombreux voyages à l’étranger lui ont permis d’élaborer des projets solides d’exportation de produits agricoles « Made in Gabon ». Des projets restés lettre morte sous les régimes Bongo père et fils, qui n’ont jamais cru à la puissance de la terre gabonaise. Aujourd’hui, alors que le pays tente de se réinventer sous la houlette du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce pionnier espère une oreille attentive. Hélas, elle lui est toujours refusée.
Et pourtant, il ne demande qu’une chose : une rencontre avec le Chef de l’État. Mais, selon ses confidences, « tout est fait pour que cela n’arrive pas ». Une véritable chape de plomb semble s’être abattue sur ses tentatives répétées d’approcher le Président, notamment lors de ses passages à Oyem. Les portes restent closes. Pire, certains courtisans tapis dans l’ombre feraient tout pour saboter cette initiative et donc freiner la vision du Chef de l’État lui-même.
Dans un contexte où le pays cherche désespérément à se diversifier économiquement, comment peut-on expliquer que des initiatives concrètes et porteuses soient ignorées, voire étouffées ? Le sabotage de l’intérieur semble plus que jamais à l’œuvre autour d’Oligui Nguema, qui, s’il veut réellement moderniser le Gabon, gagnerait à écouter ceux qui ne parlent pas pour plaire, mais pour construire.
Clément Ndong Mba reste serein. Il croit dur comme fer en son projet, en ses terres, en sa province. Il croit aussi encore en son Président. Mais jusqu’à quand ?
Il est peut-être temps, Monsieur le Président, d’ouvrir les yeux… et les portes. L’agriculture n’attend pas. Le peuple non plus.
