CHUL : un ‘’mouroir’’ sans scrupules qui préfère punir plutôt que se remettre en question

Getting your Trinity Audio player ready...

La scène est surréaliste : un jeune activiste, Novelas Overmax, est jeté en prison pour avoir dénoncé un délestage qui a plongé le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) dans l’obscurité. Son tort ? Avoir affirmé, dans une vidéo devenue virale, que l’hôpital ne disposait pas de groupes électrogènes. Or, selon la direction du CHUL, ces équipements existent bel et bien, mais nécessitent un laps de temps pour s’activer.

L’institution a-t-elle le droit de défendre son image ? Bien sûr. Mais fallait-il pour autant expédier un jeune homme derrière les barreaux pour une simple erreur de jugement ? Le CHUL, qui traîne une réputation de « mouroir » depuis des décennies, vient d’envoyer un signal inquiétant. Pendant que des patients se plaignent quotidiennement de soins défaillants, de factures abusives et d’un personnel parfois négligent, l’hôpital trouve soudainement le zèle d’attaquer en justice… mais uniquement lorsqu’il s’agit de préserver son honneur.

Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville

Cette affaire met en lumière une justice gabonaise à deux vitesses. D’un côté, un activiste écroué pour une vidéo. De l’autre, des criminels économiques et des responsables de malversations avérées qui continuent de circuler librement, malgré des preuves accablantes contre eux.

Fallait-il une telle brutalité contre un simple lanceur d’alerte ? Un simple démenti officiel ou un appel à rectification aurait suffi. Mais non, il fallait frapper fort, punir l’impertinent, montrer que le CHUL a du pouvoir… pendant que des patients meurent faute de soins adaptés.

Ci-dessous , Novelas Overmax

Ce traitement disproportionné expose les incohérences d’un système qui se drape de rigueur uniquement lorsque cela l’arrange. Où est cette rigueur quand il s’agit de garantir des soins dignes aux Gabonais ? Où est cette rigueur quand il s’agit de traquer les vrais fossoyeurs du pays ?

Une transition qui reproduit les méthodes du passé n’est pas une transition. Ce que réclame le peuple, ce n’est pas une justice expéditive contre les faibles, mais un vrai changement, une vraie équité. Or, aujourd’hui, l’image que renvoie le CHUL et la justice gabonaise est celle d’un système où l’on punit les plus petits pendant que les vrais coupables dorment paisiblement sur leurs forfaits.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *