Le Vénérable sénateur de la ville de Makokou , Berni BIE EMANE
Voici un beau rappel historique de la culture Fang que nous fait ici le Vénérable Berni BIE EMANE au sujet de l’actualité qui défraie la toile concernant des fiançailles qui se sont déroulées entre deux lesbiennes dans la ville de Makokou où il est sénateur :
‘’ Si les miens avaient la culture de l’histoire, ils se seraient souvenus que vers les années 70, une puissante dame de notre contrée, première femme commerçante, qui refusa d’aller en mariage et, ne faisant pas d’enfants, elle vivait comme un homme sauf les grands travaux. Pour avoir une descendance, et pour elle et pour la maison de son père, elle décida de prendre une jeune fille, par le lien du mariage avec remise de dot à ses parents.
Aussi, il faut rappeler que les 2 n’ont jamais pratiqué l’homosexualité, jamais. Elles n’avaient pas de contact corporel.
À cette époque, deux femmes ne pouvaient pas faire l’amour comme le font les lesbiennes.
Elle laissa donc toute la liberté à cette jeune fille de s’accoupler avec un jeune homme de son choix. Ce dernier pouvait même venir rester avec elle chez elle y vivre en couple et procréer.
Ce qui fut fait.
Les enfants issus de ce couple n’appartenaient pas au géniteur.
Tous les noms qu’ils devaient porter étaient donnés par la grande et puissante dame, propriétaire de la dot nominale et seul chef de famille.
Le couple était totalement à son service. Il devait cultiver les champs et faire tous les travaux que mène tout couple vivant au village.
Le plus important étant de faire des enfants, beaucoup d’enfants qu’elle prenait totalement en charge.
L’homme n’avait aucun droit sur sa partenaire. Il ne pouvait pas voyager avec elle sans l’autorisation préalable de son vrai mari, c’est à dire la propriétaire de la dot.
C’est elle qui était reconnue par la belle famille.
Chez nous, l’enfant appartient à la dot et non au géniteur.
Toute cette descendance est vivante et bien là.
Les noms des acteurs sont bien connus.
Aucun d’eux n’est victime de stigmatisation.
En ce qui concerne l’actualité qui défraie la toile, c’est surtout le fait de faire l’amour, en s’embrasser et publiquement en plus qui est abominable et inacceptable.
Il n’y a pas plus dépravation des mœurs que celle ci.
Aucune loi n’autorise le mariage entre deux personnes de même sexe.
D’autres diront qu’il n’y a pas eu mariage au sens du droit strict.
Aussi, ‘il le procès a bien lieu, une grande première dans l’histoire de notre continent, les juges pourraient nous rappeler les chefs d’accusation, la loi qui aurait été violée et qui les condamne.
Le trouble à l’ordre public par la dépravation des mœurs pourrait prospérer. ‘’
Affaire à suivre.