La transition militaire en cours au Gabon avait suscité un immense espoir chez les citoyens. Le peuple rêvait d’un retour à la justice, à l’équité, et au respect des droits fondamentaux. Pourtant, un scandale récent vient entacher cette promesse : le cas de Parfait MOUNDOUNGA DOUKAKAS et de sa famille victimes vraisemblable d’un abus de pouvoir manifeste orchestré par le colonel Christian MABIALA LAMOUREUX, haut responsable du CTRI. Cette affaire révèle une réalité troublante : l’injustice persiste, même sous un régime qui avait juré de la combattre.
Depuis plus de trois décennies, la famille DOUKAKAS détient légalement un terrain situé à Akournam 1, près du centre Jean Violas de la SEEG. Ce terrain, hérité de DOUKAKAS NZIENGUI MUKWATY, bénéficie de tous les documents officiels attestant sa propriété : un arrêté d’attribution n°512 datant du 20 décembre 1979 et un procès-verbal de mise en valeur n°003810/MDCULOG/DGTTC. Ces titres fonciers, antérieurs à la création de la Société Nationale Immobilière (SNI), sont incontestables. Pourtant, malgré ces preuves irréfutables, la famille se voit expropriée illégalement par le colonel Christian MABIALA LAMOUREUX, qui utiliserait son influence pour s’accaparer ces terres.
Ci-dessous , suffisamment clair pour justifier l’appartenance de ce terrain à la famille DOUKAKAS, les documents du dit terrain .
Le calvaire de la famille DOUKAKAS ne se limite pas à des procédures administratives douteuses. Ils sont victimes de harcèlements physiques et psychologiques constants. Le 13 octobre 2021, des agents armés du service de contre-espionnage B2 ont fait irruption sur le chantier de Parfait MOUNDOUNGA, arrêtant violemment deux membres de sa famille sans aucune justification légale. En janvier 2024, les murs de la maison en construction ont été détruits, marqués de faux signes administratifs pour simuler une procédure officielle. En avril, une clôture a été illégalement érigée par des militaires en civil, après le vol de près de 178 briques destinées à la construction. Ces faits ne relèvent pas d’un simple litige foncier ; ils sont le reflet d’un abus de pouvoir délibéré, digne d’un régime autoritaire.
Ci-dessous , les murs détruits du chantier de Parfait MOUNDOUNG.
Ce scandale prend une dimension encore plus révoltante lorsqu’on examine les connexions du colonel MABIALA LAMOUREUX. Son beau-père, DIVUNGI DI NDINGE DI DJOB, ancien cadre influent de la SEEG, connaissait parfaitement la légitimité des droits de la famille DOUKAKAS. Ironiquement, dans les années 1980, cette même famille avait même accordé à la SEEG un droit de passage sur le terrain, facilitant l’extension de ses infrastructures. Aujourd’hui, cet acte de bonne foi semble cyniquement retourné contre eux, transformant un geste de coopération en une source de persécution.
Le CTRI, en prenant le pouvoir, avait promis de restaurer la justice et de mettre fin à la corruption. Mais comment comprendre qu’un de ses membres les plus influents soit accusé d’utilise sa position pour s’approprier illégalement des terres ? Cette affaire jette une ombre inquiétante sur les véritables intentions du régime. Chaque jour, la confiance du peuple s’effrite face à ces dérives. Le cas de la famille DOUKAKAS n’est pas un incident isolé. Il symbolise les pratiques abusives qui perdurent, même après la chute du régime précédent. Il s’agit d’un test crucial pour la transition militaire : tolérer de tels agissements serait une trahison des idéaux proclamés.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures fermes contre ces abus. Le CTRI doit prouver qu’il n’est pas une simple continuité des anciennes pratiques. Le peuple gabonais, qui a cru en cette transition, mérite une justice transparente et équitable. Comme le disait Lacordaire : « Entre le fort et le faible, c’est la loi qui affranchit. » Le combat de la famille DOUKAKAS dépasse leur seule situation. Il s’agit d’un combat national pour le respect des droits et contre l’impunité. Si le CTRI veut rester fidèle à ses promesses, il doit agir maintenant pour restaurer la confiance et défendre les plus vulnérables contre les puissants.