À Airaines, le Gabon pleure et honore son capitaine, mort debout pour la dignité

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Figure emblématique de la Résistance, ce capitaine gabonais de l’armée française fut lâchement exécuté le 7 juin 1940 pour un crime d’honneur : avoir refusé de se soumettre à l’humiliation raciale imposée par l’occupant nazi. Il n’a pas cédé. Il est resté debout. Mort, mais libre.

Libreville ne pouvait pas manquer ce rendez-vous avec la mémoire.

Mandaté par le Délégué Spécial de la commune, M. Joseph Landry Mavoungou Ndong Biteghe, Délégué Spécial Adjoint 1, accompagné du Délégué Spécial du 4e arrondissement, Axel Jesson Ayenoue, a pris la parole pour porter la voix d’un peuple qui n’oublie pas.

« Le Capitaine Charles N’Tchoréré n’était pas seulement un militaire. Il était la conscience d’un peuple en armes. Il était l’incarnation de la justice, de la dignité et du refus de l’oppression. »

Dans un message empreint de gravité et de fierté, le représentant de Libreville a rappelé que l’hommage dû au Capitaine ne peut se limiter à une couronne de fleurs ou quelques mots sur une stèle :

« Rendons hommage au Capitaine non seulement par nos mots, mais aussi et surtout, par nos actions. Continuons son combat pour l’égalité, pour le respect, pour notre souveraineté. »

La cérémonie s’est tenue dans un esprit de fraternité, mais aussi de lucidité : les peuples africains ont payé le prix du sang pour la liberté de l’Europe, et cette dette de l’Histoire ne peut être effacée ni minimisée.

Ci-dessous, images émouvantes de la cérémonie

Cet hommage s’inscrit dans la continuité de la visite historique du Président de la République, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, à Airaines en 2024. Une visite qui avait déjà marqué la volonté de réécrire, avec force et vérité, la place du Gabon dans les récits héroïques de l’Histoire mondiale.

Charles N’Tchoréré est plus qu’un nom gravé sur une plaque. Il est un cri de résistance, une boussole morale, un rappel à l’ordre pour notre présent.

Libreville, en se tenant aux côtés d’Airaines, affirme haut et fort que l’héritage de ce héros national n’est pas une page tournée, mais un flambeau vivant que la jeunesse gabonaise doit saisir à pleines mains.

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