Les Élections Générales de 2023 au Gabon ont plongé le Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans une profonde tourmente. Considéré comme une vieille locomotive de 68 wagons, le PDG se retrouve aujourd’hui confronté à des problèmes structurels graves. Les décisions autoritaires de sa hiérarchie et l’absence de consultation de ses membres ont entraîné une grogne généralisée. Des cadres éminents et des militants, mécontents de ces pratiques, ont décidé de démissionner, provoquant ainsi une onde de choc politique dans le pays.
La note d’orientation émanant du secrétariat général du PDG, qui impose des délais de dépôt de candidature sans conditions ni critères objectifs, a été à l’origine de cette vague de contestation. Les structures de base du parti se voient désormais privées du pouvoir de choisir leurs propres candidats. La décision de sélectionner les candidats revient désormais exclusivement à l’Exécutif, ce qui est perçu comme une véritable confiscation des leviers du parti. Cette approche est en totale opposition avec les aspirations des concrétistes, qui réclament la participation des militants de base dans le processus de sélection des candidats. La confiance envers le secrétariat général du PDG est ébranlée, et de nombreux membres se sentent trahis.
Pour couronner le tout, plusieurs démissions ont été annoncées parmi les cadres et les militants du PDG, signe d’une réelle offensive contre le parti. La démission publique du père d’Engandji et la présumée prochaine démission de son fils Engandji, ancien député, menacent de faire voler en éclats le Haut Ogooué, un bastion historique du parti.
L’honorable député ministre Otounga Ossibandjo, victime de multiples menaces, semble également prêt à quitter le parti après avoir, dit-on, été longtemps frustré, humilié et intimidé.
La contestation s’étend même jusqu’au 5ème arrondissement, où Assemeyong, fervent soutien du président gabonais Ali Bongo Ondimba, met en garde le parti quant aux conséquences futures de son intransigeance. Cette vague de révolte et de contestation menace de faire sombrer le PDG dans les profondeurs abyssales de l’Ogooué.
Les recrutements massifs de membres et de personnalités de l’opposition semblent avoir été vains. Le cercle des libéraux réformateurs (CLR) de Jean Boniface Assele a également quitté la majorité présidentielle. Le PDG pourrait donc bien mourir définitivement lors de ces élections générales, libérant ainsi la nation tout entière de ce monstre froid qui a privilégié la promotion des expatriés au détriment des citoyens nationaux. De nombreux patriotes, indignés par la pauvreté et la misère, estiment que voter pour Ali Bongo Ondimba revient à favoriser les intérêts étrangers. Pour la majorité des gabonais, Il est temps de mettre fin à cette imposture.