Toujours à la recherche quotidienne d’une légitimité et d’un statut que leur pays, pourtant d’origine ou d’adoption, refuse à leur octroyer (droits d’auteurs, structures de production etc.), les artistes au Gabon se retrouvent à vivre comme de véritables vagabonds tirant le diable par la queue et parfois les obligent à se compromettre au sacrifice de leur génie et de leurs honneurs. Pire, ils sont ainsi devenus des victimes de toutes sortes de manipulations de la part de certains esprits véreux du showbiz et de la politique. Lesquels esprits malveillants les poussent même dans d’ignobles pratiques à l’instar de l’homosexualité et bien d’autres. En claire, être artiste au Gabon et mourir misérable n’émeut en réalité plus personne. À chacun d’apprécier.
Ci-dessous : coup de gueule d’un artiste anonyme après l’enterrement d’Omar Ben Sala
‘’C’est vraiment triste ce qui arrive aux jeunes en ce moment et surtout aux artistes de ce pays. Sans ressources et droits d’auteurs l’artiste gabonais est contraint de vivre dans la précarité et les dons alors que ses œuvres sont consommées par toutes les couches sociales. L’artiste se meurt à petit feu. J’ai vu plusieurs partir dans des conditions choquantes, Ntouano Ngondet Quatro sur un banc de l’hôpital pour non prise en charge, Manitou, Alain Yomba, ‘’Joe le Taxi’’, Aloe Vera, la liste est longue.
Alors à qui le tour dans ce pays où les droits d’auteurs deviennent une arlésienne en ne plus finir.
Pendant ce temps, la corporation se chiffonne incompréhensiblement.
Toutes mes condoléances à la famille de trois métisses Itonda de Port-gentil qui vient de subir le deuxième choc d’abord le départ de Yves Delbra et maintenant son petit frère Omar Ben Sala.
Toutes mes condoléances à la famille de Sotega, Berny Mba,’’Tchanelo’’ pour le décès de Bernice Andeme… Condoléance à la corporation des artistes du Gabon’’.