Luc Montagnier, prix Nobel de médecine pour la découverte du virus du sida mort il dernièrement à 89 ans à l’hôpital américain à Neuilly-sur-Seine fut une figure controversée pour ses diverses théories et mis à l’écart de la communauté scientifique : son dernier ‘’coup de gueule’’ a été ses propos contre les vaccins anti-Covid.
Après avoir dirigé de 1991 à 1997 un département Sida et rétrovirus à Pasteur puis enseigné au Queens College de New York jusqu’en 2001, le Pr Montagnier prend les chemins de traverse de la recherche scientifique et se met progressivement hors de la communauté scientifique.
Il défend la « piste microbienne », pourtant sujette à caution, pour expliquer l’autisme.
Il reprend la thèse unanimement rejetée du chercheur français Jacques Benveniste selon laquelle l’eau conserverait l’empreinte (la « mémoire ») de substances qui ne s’y trouvent plus.
Il soutient des théories sur l’émission d’ondes électromagnétiques par l’ADN, promeut la papaye comme remède à certaines maladies.
Ses prises de position répétées contre les vaccins lui valent en novembre 2017 la condamnation cinglante et officielle de 106 membres des Académies des sciences et de médecine.
Le Figaro décrit son parcours comme un « lent naufrage scientifique ». Durant la pandémie de Covid-19, il s’illustre encore, affirmant que le virus SARS-CoV-2 a été manipulé en laboratoire avec l’ajout de « séquences, notamment, du VIH » et que les vaccins sont responsables de l’apparition des variants.
Ces thèses, combattues par les virologues et épidémiologistes, ont jeté un peu plus le discrédit sur un scientifique devenu avant la fin de sa vie un « paria » parmi ses pairs.
Sources : France 24