Trois mois déjà, et le corps sans vie de Guy Christian Mavioga repose toujours dans l’un de ces effroyables tiroirs de notre très célèbre pompe funèbre. Le Secrétaire Général du Bloc Démocratique Chrétien (BDC), par ailleurs porte-parole de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence gît toujours dans la glace.
Pourtant, personne n’aurait imaginé que la mort de Guy Christian Mavioga révélerait à quel point l’homme peut être cruel avec son semblable.
Est-ce vraiment au leader du BDC que l’on fait subir toutes ces turpitudes ? Comment les hauts dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG), que Guy Christian Mavioga a pourtant servi avec détermination, parfois au péril de sa vie, sans jamais virevolter ni à gauche ni à droite, ont-ils pu le lâcher de la pire des manières ?
Comment Ali Bongo Ondimba, pour qui Guy Christian Mavioga s’est battu esprit, âme et corps peut-il rester silencieux face à la situation qui prévaut ?
Ces événements devraient interpeller tous ceux qui en politique croient tisser des liens inébranlables, des amitiés incassables et des relations fortes et résistantes à toutes épreuves. Encore une fois, Guy Christian Mavioga, qui aimait à évoquer la sagesse africaine vient encore une fois par sa mort, nous donner une véritable leçon de vie.
Alors qu’il demeure encore dans la glace, 90 jours déjà, ses amis d’hier ont déjà oublié tout ce qu’il représentait, au point de le laisser à ce point à ce sort aussi triste. Quelle cruauté !