Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines et figure influente de l’économie gabonaise, incarne aujourd’hui la loi inévitable du karma. Ce même homme qui fut un pilier du régime autoritaire d’Ali Bongo, cautionnant répressions, exactions et injustices, se retrouve pris dans les mailles d’une justice qu’il a longtemps contribué à biaiser. Alors qu’il dénonce maintenant un complot contre lui, c’est l’histoire qui lui rend ses comptes.
Durant 23 jours de silence, HPO a tenté de se poser en victime, invoquant son respect pour la justice gabonaise et jouant sur la corde sensible d’un peuple fatigué des abus. Mais pour de nombreux Gabonais, il ne s’agit que d’un retour de manivelle bien mérité. Opiangah, acteur incontournable du système Bongo, a contribué à des pratiques qui ont broyé des vies, comme l’illustrent les cas de fausses accusations ayant mené des opposants, tel Bertrand Zibi Abeghe, en prison ou en exil. Aujourd’hui, c’est à son tour d’affronter la mécanique implacable de la rétribution.
Lors de sa récente déclaration, HPO a prétendu que les 179 millions de francs CFA saisis à son domicile étaient le fruit de 40 années de dur labeur. Il va jusqu’à insinuer une manipulation des preuves par les autorités. Toutefois, cette stratégie de victimisation ne convainc guère un peuple qui a longtemps observé ses dirigeants s’enrichir aux dépens du bien commun. Ironiquement, cette théorie du complot rappelle les mises en scène orchestrées par Opiangah lui-même pour réduire ses adversaires au silence.
L’arrogance et l’impunité qui caractérisaient les années fastes du régime Bongo semblent rattraper Opiangah. Les Gabonais se souviennent de ses complicités et de son silence face à des politiques qui ont maintenu le pays dans l’injustice et l’inégalité. Si aujourd’hui HPO se défend avec vigueur, il n’échappera pas au jugement de l’opinion publique, qui voit en lui un symbole des abus passés.
Le cas Hervé Patrick Opiangah est une leçon universelle. Ceux qui profitent de leurs positions pour opprimer et s’enrichir finissent toujours par subir les conséquences de leurs actes. Alors que le Gabon aspire à une justice équitable, cette affaire rappelle à tous les dirigeants que la roue finit toujours par tourner.
Aujourd’hui, HPO doit affronter les conséquences de ses choix passés. Pour le peuple gabonais, son histoire est une promesse que l’ère de l’impunité touche à sa fin. La roue du karma, implacable et juste, poursuit inexorablement son chemin.