Le projet de la Nouvelle Constitution, à l’origine de la consultation référendaire prévue pour le 16 novembre 2024, soulève un large éventail de questions touchant divers domaines : social, éducatif, économique, culturel et politique. Cette révision constitutionnelle, qui comprend 173 articles, se veut un cadre intégral qui prend en compte les préoccupations fondamentales des Gabonais. La déclaration de Sandrine Nguémébé Endamane, porte-parole des Fondamentalistes, illustre les raisons profondes qui incitent ce groupe à soutenir massivement cette nouvelle Constitution.
Les Fondamentalistes se concentrent particulièrement sur le préambule du projet de Constitution, qui résume les principes directeurs de ce texte. La phrase inaugurale du préambule a retenu toute leur attention : « Le Peuple gabonais, conscient de sa responsabilité devant Dieu, les Ancêtres et l’Histoire. » Cette formulation représente, selon eux, un hommage explicite à l’interethnicité, aux sensibilités culturelles et à l’identité collective des Gabonais. Elle consacre également la reconnaissance de nos traditions et de nos ancêtres comme socle de notre développement et épanouissement. Pour les Fondamentalistes, cette phrase souligne un retour aux racines et à la préservation des valeurs culturelles qui constituent l’essence même du Gabon.
L’article 25, qui définit la famille comme la cellule de base de la société et le mariage comme une union entre deux personnes de sexe opposé, représente pour eux une adhésion claire aux valeurs traditionnelles du mariage et de la famille. En affirmant cette conception du mariage, la Nouvelle Constitution maintient une vision alignée sur la culture et les coutumes locales, respectant ainsi la structure naturelle de la société gabonaise.
Les articles 30 à 40, portant sur les droits humains, établissent des garanties en matière de développement genré et de participation équilibrée entre hommes et femmes, tout en renforçant la décentralisation du pouvoir et la protection des droits de tous. Ces articles sont perçus comme des avancées majeures pour le respect de la dignité humaine et l’amélioration de la gouvernance.
L’accent mis sur les langues nationales, notamment à travers l’article 43, constitue un autre point fort pour les Fondamentalistes. La valorisation des langues locales est un élément crucial qui ancre la nouvelle Constitution dans la réalité culturelle du Gabon, promouvant ainsi une identité linguistique forte et cohérente.
Enfin, l’article 69, qui concerne la protection des ressources naturelles, répond aux aspirations des Gabonais quant à la préservation de l’environnement et des richesses du pays. Il s’agit là d’un engagement clair envers la protection des terres, des sols et des sous-sols gabonais, une préoccupation de longue date pour la population.
Face à ces arguments, les Fondamentalistes, représentés par Sandrine Nguémébé Endamane, ont annoncé qu’ils voteront « Oui » au référendum. Ils estiment que cette nouvelle Constitution est non seulement un cadre juridique solide, mais aussi un reflet fidèle des valeurs fondamentales du peuple gabonais. Elle prend en compte les attentes des citoyens en matière de souveraineté, de développement et de vivre-ensemble apaisé, et cela mérite leur soutien sans réserve.
La Nouvelle Constitution proposée le 16 novembre incarne pour les Fondamentalistes une véritable opportunité de réaffirmer les fondements identitaires du Gabon tout en jetant les bases d’un avenir respectueux de ses traditions et de ses ressources. C’est pourquoi, ils se mobiliseront pour voter « Oui » lors de cette consultation décisive pour l’avenir du pays.