Dans le paysage sportif gabonais, peu de noms résonnent aussi puissamment que celui de Mélanie Engoang. Judoïste d’exception, elle a écrit des pages d’or dans l’histoire du sport, accumulant médailles et distinctions sur les scènes africaines et internationales. Pourtant, malgré son palmarès impressionnant, Mélanie semble avoir été oubliée par les nouvelles autorités, alors que d’autres, n’ayant pas accompli autant pour le Gabon, reçoivent les honneurs du chef de l’État.
Mélanie Engoang a débuté sa carrière dans la catégorie des moins de 66 kg, où elle a brillé en remportant une médaille d’or et une médaille de bronze lors des Championnats d’Afrique de judo en 1991. Sa détermination et son talent l’ont menée à conquérir des médailles d’argent, d’or et à se classer parmi les meilleures judokas du monde. Son parcours est un exemple de dévouement et d’excellence, ayant également été porte-drapeau de la délégation gabonaise aux Jeux Olympiques de 2000, 2004 et 2008.
Il est profondément regrettable que, dans une société qui devrait célébrer ses héroïnes et héros, une figure de cette envergure soit mise à l’écart. La reconnaissance des mérites sportifs ne devrait pas se limiter à des considérations superficielles. Il est crucial que les autorités mettent en avant le culte de l’excellence, en honorant ceux qui ont réellement contribué à la fierté nationale. En agissant ainsi, elles enverraient un message fort : celui d’un leadership juste, qui valorise les efforts et sacrifices des véritables champions.
Mélanie Engoang, à côté de ses nombreuses récompenses, et à droite, en tenue de commandant dans l’armée gabonaise.
La situation actuelle pose la question suivante : qu’est-ce qui justifie cette mise à l’écart d’une sommité comme Mélanie Engoang ? Est-ce l’oubli généralisé des figures emblématiques du sport ou un manque de vision dans la politique de reconnaissance des talents ? Le peuple gabonais mérite de voir ses champions célébrés, non seulement pour leurs mérites, mais aussi pour l’exemplarité qu’ils incarnent.
Il est temps que les nouvelles autorités rétablissent l’honneur et la dignité de Mélanie Engoang et de toutes les personnalités qui ont brillé par leurs performances. En les mettant en avant, elles montreront leur engagement envers une politique qui prône le mérite et la justice, tout en inspirant la jeunesse à viser l’excellence.
L’hommage de Moog Y’Oyem à Mélanie est un appel à la reconnaissance de son immense contribution au sport gabonais, africain et mondial. Ne laissons pas cette légende se perdre dans l’oubli. Rendons-lui hommage comme elle le mérite, et redonnons au Gabon l’image d’une nation qui valorise ses héroïnes et héros.
