Depuis la fuite du projet de nouvelle constitution sur les réseaux sociaux, les réactions continuent de se multiplier. Ce texte, qui doit être soumis à référendum avant la fin de 2024, propose notamment un mandat présidentiel de 7 ans, renouvelable une fois. Si certains voient dans cette réforme une tentative pour le général Brice Clotaire Oligui Nguema d’établir une dictature, d’autres y voient une opportunité de renforcer les institutions du pays.
Parmi les voix qui se sont exprimées, Gervais Oniane, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023 et président de l’Union pour la République (UPR), a pris position en faveur de ce projet. Proche du président de transition, le général de division Brice Clotaire Oligui Nguema, Oniane estime que la réforme proposée répond aux aspirations des Gabonais. Il souligne particulièrement l’importance de l’adoption d’un régime présidentiel clair et de l’exigence que tout président soit Gabonais de père et de mère. Lors d’une interview accordée à un média international, il a exhorté les citoyens à soutenir ce projet : « Je demande à tous les Gabonais de voter oui. »
Toutefois, la proposition de limiter la présidence à des Gabonais de double filiation risque d’alimenter davantage le débat, certains considérant cette clause comme restrictive et discriminatoire. Quant à la durée du mandat, la prolongation à 7 ans suscite de vives inquiétudes, beaucoup y voyant une manœuvre pour consolider le pouvoir au sommet de l’État.
Alors que le pays se prépare à voter, les divergences d’opinions autour de ce projet de constitution reflètent des fractures profondes dans la société gabonaise. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si ce texte réussira à obtenir le soutien populaire nécessaire pour une adoption.