Justice de la transition : les assassins de Michaëlle libres, honte à la restauration des institutions.

Le 9 août 2023, le corps sans vie de Dorothée Michaëlle Goua, une jeune fille de 17 ans, est retrouvé près de l’échangeur de l’ancienne RTG à Libreville. La police, appelée sur les lieux, constate avec effroi qu’elle a été violée avant d’être cruellement assassinée. Deux jours plus tard, la police judiciaire arrête deux jeunes garçons : un élève de seconde au lycée canadien de Port-Gentil, âgé de 16 ans, et son frère aîné de 17 ans, petit ami de la victime, élève en terminale 1 au collège Tchoréré. Ces derniers reconnaissent immédiatement les faits et sont placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, en attente de leur jugement.

Cependant, à la grande stupeur et douleur des parents de la victime, les deux jeunes assassins sont mystérieusement libérés, sans que ces derniers n’en soient informés. Une source proche de la famille de Dorothée Michaëlle Goua, contactée par les journalistes de notre confrère L’UNION, affirme que les parents des jeunes criminels auraient abusé de leur pouvoir pour obtenir la libération de leurs enfants. D’autres sources confirment que l’un des jeunes a été aperçu libre à Port-Gentil, tandis que l’autre aurait été exfiltré en France, précisément à Rouen.

Ce scandale met en lumière l’échec cuisant de la justice sous le régime de transition. La promesse de restaurer l’honneur et la justice pour les Gabonais, faite avec tant de ferveur par les autorités de la transition, semble aujourd’hui n’être qu’une cruelle illusion. Comment un tel acte d’injustice peut-il se produire dans un État qui se veut en pleine refonte institutionnelle? Comment de tels magistrats, complices par leur silence et leur inaction, peuvent-ils continuer à exercer en toute impunité?

Cette situation est un affront direct à l’honneur du président de la transition et au CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions), qui voient ainsi leur crédibilité gravement entachée. La confiance du peuple, déjà fragile, est désormais brisée. Trop d’injustices, trop de crimes impunis continuent de ternir l’image de notre pays, au point que le Gabon semble plus en mal avec sa justice qu’avant le coup d’État. Le silence pesant du président face à ces dérives ne fait qu’aggraver le désespoir de la population, créant ainsi un climat de tension extrême qui pourrait dégénérer à tout moment.

Il est impératif que ces magistrats soient sévèrement punis, afin de restaurer une once de dignité à cette justice que tant de Gabonais désespèrent de voir un jour véritablement équitable. Le peuple ne demande qu’une chose : que justice soit faite, enfin.

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