La prolifération des associations au Gabon, loin d’être un signe de vitalité démocratique, pourrait bien être un frein à un développement stable et durable. Revenons sur un pan historique critique pour mieux comprendre cette problématique.
Dans les années 1990, Omar Bongo Ondimba (OBO), le créateur du régime de 1967, a adopté une stratégie controversée. Bien qu’il ait affirmé qu’il n’y aurait jamais de multipartisme tant qu’il serait au pouvoir, il a paradoxalement choisi de financer plusieurs associations politiques. Cette manœuvre avait pour but de diluer les revendications des partis d’opposition qui réclamaient un changement de la pratique politique au Gabon. Ce choix politique de OBO, visant à affaiblir l’opposition en multipliant les entités politiques, s’est avéré inefficace et néfaste à long terme. En conséquence, le pays s’est retrouvé avec 104 partis politiques, une fragmentation qui n’a nullement contribué à une gouvernance efficace.
Aujourd’hui, le chef de la transition semble s’inscrire dans cette même logique, rappelant cette période tumultueuse de l’histoire gabonaise. En effet, la création effrénée d’associations pourrait bien réintroduire une fragmentation politique et sociale similaire à celle des années 1990, risquant de replonger le Gabon dans une ère de confusion et d’inefficacité politique.
Romaric Mouloungui Mouloungui, Président du Mouvement Politique La Mère Patrie (M.P), appelle les Gabonais à une introspection individuelle. Il met en garde contre un retour aux erreurs du passé, celles qui ont contribué à abîmer le pays. Cette introspection est cruciale pour éviter que le Gabon ne retombe dans les travers d’une époque où la multiplication des partis et associations, loin de renforcer la démocratie, a plutôt semé la division et affaibli les bases d’un développement durable.
Le message est clair : pour construire un avenir stable et prospère, le Gabon doit éviter les erreurs du passé et se concentrer sur des stratégies politiques unificatrices et efficaces. La prolifération des associations, si elle n’est pas bien gérée, pourrait bien être une réminiscence des politiques erronées d’antan, avec des conséquences tout aussi désastreuses.
En somme, l’histoire doit servir de leçon. Pour Romaric Mouloungui Mouloungui et le Mouvement Politique La Mère Patrie, il est impératif que le Gabon s’engage dans une voie nouvelle, évitant les pièges de la fragmentation et de la division, et forgeant un chemin vers une gouvernance stable et un développement durable.