Depuis plusieurs mois, le sucre se fait de plus en plus rare dans les surfaces commerciales sur l’ensemble du territoire gabonais. Cette situation alarmante a poussé la Direction Générale du Commerce, sous la direction de Madame Zephirine Etotowa Ntutume, à mener une visite d’inspection chez MFB Sucreries du Gabon pour vérifier la disponibilité du sucre et son circuit de distribution. Cette initiative visait à comprendre les raisons derrière la pénurie de sucre qui frappe actuellement le marché gabonais.
Lors de cette visite, Madame Etotowa Ntutume a constaté que le volume de sucre disponible chez MFB Sucreries du Gabon est suffisant pour couvrir les besoins du marché pour l’année entière. Cependant, cette découverte a mis en lumière un problème crucial : la logistique. Les défis logistiques rencontrés par les distributeurs constituent un obstacle majeur à l’approvisionnement régulier et à la disponibilité continue du sucre sur le marché. Bien que le stock soit abondant, ces défis empêchent une distribution efficace et fiable, créant ainsi une pénurie artificielle.
Madame Etotowa Ntutume avait alors souligné l’importance de résoudre ces problèmes logistiques pour garantir que le sucre soit accessible à tous les consommateurs. Elle a également assuré que la Direction Générale du Commerce travaille en étroite collaboration avec les acteurs de la chaîne de distribution pour trouver des solutions viables et durables. Cependant, malgré ces promesses, rien n’a bougé depuis sa déclaration. Pire encore, la situation s’est encore aggravée. Le sucre est inexistant chez la plupart des détaillants agréés, et se vend aujourd’hui à prix d’or dans la clandestinité par des vendeurs étrangers.
On se demande alors comment ces vendeurs étrangers parviennent à alimenter leurs réseaux de vente clandestine alors que les vendeurs agréés ne sont pas fournis ? Cette pénurie et cette vente au marché noir du sucre ont fait tellement de bruit qu’une nouvelle fois, le ministère du Commerce est monté au créneau. La ministre du Commerce, des PME-PMI chargée des Activités génératrices de revenus, Parfaite Amouyeme Ollame épouse Divassa, a convoqué d’urgence ce vendredi 2 août les responsables du groupe MFB et les Sucreries du Gabon pour revenir sur cette affaire de la pénurie de ce produit de première nécessité.
Au cours de cette rencontre, il s’agissait de répondre à la question de la persistance de la pénurie sur l’ensemble du territoire plusieurs mois après le rachat de Sucaf Gabon, mais surtout après de multiples séances de travail sur l’approvisionnement du marché local. Parfaite Amouyeme Ollame épouse Divassa a trouvé « chaotique » la stratégie de redistribution de ce produit essentiel, ce qui est contradictoire avec ses dires du mois dernier lorsqu’elle parlait uniquement de problème de logistique.
Il est tout de même curieux que ce soit maintenant que le ministère constate qu’il manque du sucre dans les grandes surfaces et espaces commerciaux légaux, alors que ce produit de première nécessité se retrouve aux mains des détaillants étrangers qui le coulent impunément dans les marchés, vendu à un prix exorbitant contrairement aux décisions prises par l’État, et cela, sans craindre les autorités. Cette incohérence pousse les populations à se demander à quel jeu joue la ministre du Commerce.
Le comportement flou de la ministre du Commerce face à cette crise soulève de sérieuses questions sur sa capacité à gérer efficacement cette situation. Comment se fait-il que des détaillants clandestins réussissent à s’approvisionner en sucre alors que les détaillants agréés sont laissés pour compte ? Pourquoi les promesses de solutions viables et durables restent-elles sans effet ?
Le manque de clarté et de transparence de la ministre Parfaite Amouyeme Ollame épouse Divassa ne fait qu’accentuer le désarroi et la frustration des consommateurs gabonais. Il est impératif que des mesures concrètes et immédiates soient prises pour résoudre cette crise de manière définitive, afin de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques et garantir un accès équitable à ce produit de première nécessité.
Le temps des paroles est révolu. Place à l’action.