Affaire Ramon Kota : Bung Pinze défend Oligui Nguema et réclame une intervention judiciaire.

Dans une affaire qui secoue la scène politique gabonaise et internationale, l’activiste Bung Pinze, désormais conseiller du ministre de la Culture, est sorti de son silence pour défendre le président Brice Clotaire Oligui Nguema concernant l’expulsion forcée de l’activiste camerounais Ramon Kota. Dans une vidéo publiée ce matin sur sa page Facebook, Bung Pinze a affirmé avec conviction que le président n’était pas informé de cette décision, appelant à la clémence et à la justice.

Bung Pinze a débuté son intervention en exprimant sa gratitude envers le peuple congolais et son président pour leur soutien durant son exil. Il a également remercié Félix Bongo et tous ceux qui l’ont aidé. Reconnaissant la douleur de l’exil, il a insisté sur son principe de ne jamais se mêler des affaires internes du Congo, malgré les actions controversées du président Sassou Nguesso.

En parlant de l’affaire Ramon Kota, Bung Pinze a admis n’avoir jamais entendu parler de cet activiste camerounais avant son expulsion. Selon ce qu’il a entendu, Ramon Kota aurait diffusé des propos injurieux contre le président camerounais et les autorités gabonaises. Pourtant, Bung Pinze est convaincu que le président Oligui Nguema n’aurait jamais permis une telle expulsion, soulignant que ceux qui ont pris cette décision doivent en rendre compte.

« L’homme que je côtoie, le Président de la République, n’était pas informé. Parce que je ne le vois pas faire une telle chose. Parce qu’il connaît la dictature, il sait que ce n’est pas bien. »

Bung Pinze a adressé un message direct au président Oligui Nguema, plaidant pour la clémence envers Ramon Kota, soulignant l’importance de la compassion et de la justice. Il a rappelé que le président lui-même n’aimerait pas voir des gens souffrir, surtout ceux qui ont des familles et des enfants.

« Monsieur le Président, cet homme, je ne sais pas ce qu’il a fait et ce qui lui est arrivé. Il a une famille. Il a des enfants. Vous ne seriez pas d’accord si cela m’était arrivé. »

Répondant à ses détracteurs, Bung Pinze a été catégorique, rappelant ses combats passés et son engagement envers la justice. Il a exhorté les Gabonais à prendre la relève de la révolution, soulignant qu’il agit toujours avec réflexion et non par impulsion.

« À mes frères et sœurs qui disent que je ne dénonce plus, il est facile de juger autrui. Lorsque je me battais dehors, je dénonçais au péril de ma vie. Certains sont morts pour cette cause, certains sont en prison, certains sont encore agressés. Nous avons pris le relais de révolutions de nos aînés, faites la même chose. Celui qui estime qu’il peut défendre la cause du président, qu’il le fasse. En ce qui me concerne, je n’agis pas par impulsion. J’analyse chaque situation avant de monter au créneau. Lorsque le chef de l’état se plaint de ne pas être défendu par son entourage face aux attaques de l’ex-premier ministre Alain Claude Billie By Nzé, ce n’est pas à nous qu’il s’adresse. Il parle à ceux de ses collaborateurs qui sont au-dessus de nous. Mais rassurez-vous, le temps arrive bientôt quand on va s’occuper de ce Billie By Nzé. »

S’adressant au peuple camerounais, Bung Pinze a loué l’esprit démocratique du président Oligui Nguema, soulignant que ce dernier n’aurait jamais permis une action violente contre des manifestants devant l’ambassade du Gabon en France. Il a appelé à la prudence et à la réflexion pour éviter des conflits inutiles entre Gabonais et Camerounais, rappelant les liens séculaires entre les deux peuples. « Je vous exhorte à prendre du recul pour savoir exactement ce qui s’est passé avant que nous, peuple africain, ne rentrions dans des guéguerres inutiles. Nous avons des liens séculaires; des Gabonais et des Camerounais qui se sont mariés et de ces unions beaucoup d’enfants sont nés. »

Bung Pinze a terminé son message en affirmant son engagement à demander la clémence du chef de l’État à son retour de France, s’il accepte de le recevoir à ce sujet.

« En tant que Bung Pinze, je m’engage à demander la clémence du chef de l’État à son retour de France, si ce dernier accepte de me recevoir à ce sujet. Que ceux qui ont posé cet acte et qui ont exposé le chef de l’État répondent et assument ce qu’ils ont fait. Le nom du Gabon est aujourd’hui terni à cause de la maladresse de certains compatriotes. »

Dans cette sortie médiatique, Bung Pinze a démontré sa loyauté envers le président Oligui Nguema tout en restant fidèle à son panafricanisme. Il a condamné l’acte d’expulsion et appelé à des réparations, insistant sur la nécessité pour ceux qui ont terni l’image du Gabon de répondre de leurs actes. Son message, mêlant gratitude, appel à la justice et défense des principes démocratiques, montre une fois de plus son engagement indéfectible pour un Gabon et une Afrique unis et justes.

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *