Formés pour rien : quand l’état gabonais abandonne ses propres diplômés.

Au ministère de l’Éducation nationale, le Directeur central des ressources humaines (DCRH) et ses collaborateurs pratiquent un véritable trafic d’influence. Chaque tentative de suivre l’avancement des dossiers se heurte à une muraille d’indifférence et de corruption. Pendant ce temps, la ministre de l’Éducation nationale reconnaît publiquement un déficit d’enseignants, tout en laissant ces jeunes diplômés formés aux frais de l’État croupir dans l’oubli.

La situation est d’autant plus absurde que, malgré la présence de ces jeunes enseignants qualifiés, le gouvernement procède au recrutement de 900 nouvelles personnes. Ces nouveaux venus, non formés à l’ENS, iront sur le terrain avant ceux qui ont consacré des années d’efforts et de sacrifices pour obtenir leur diplôme.

Ces jeunes diplômés, dont certains sont des scientifiques, vivent désormais dans la précarité et la mendicité. Comment peut-on parler de redonner la dignité au peuple quand ces jeunes sont abandonnés à leur sort, sans emploi ni revenu, depuis près de deux ans ?

Aujourd’hui, ces jeunes diplômés ont pris une décision radicale : dormir à la fonction publique jusqu’à obtenir gain de cause. Ils demandent simplement ce qui leur a été promis : une affectation et un salaire, pour pouvoir enseigner et contribuer à l’avenir de la nation.

En tant que citoyens, nous ne pouvons pas rester indifférents à leur détresse. Nous devons faire entendre leur voix et dénoncer cette injustice. Les enfants de ce pays ont besoin d’enseignants, et ces jeunes diplômés ont besoin de dignité et de respect.

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