Richard Auguste Onouviet, ancien ministre et baron du régime déchu, nommé Président du Conseil d’Administration de Maurel & Prom.
Le paysage politique gabonais connaît un bouleversement inattendu avec le retour de Richard Auguste Onouviet (RAO) aux commandes. Ancien ministre sous le régime d’Ali Bongo, RAO vient d’être nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de Maurel & Prom lors du dernier conseil des ministres. Une décision prise par Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, qui promet de susciter de vives réactions au sein de l’opinion publique.
RAO, un ancien baron du régime déchu, a longtemps été une figure influente dans la sphère politique gabonaise. Sa nomination intervient à un moment où le peuple gabonais espérait un renouveau de la classe politique. Cependant, cette décision semble marquer un retour en force des anciens dignitaires du régime passé, contredisant les promesses de rupture faites par Oligui Nguema.
Pour de nombreux observateurs, cette nomination n’est rien d’autre qu’une manœuvre politique. RAO, avec son influence indéniable dans le Moyen-Ogooué, représente une pièce maîtresse dans le jeu politique. En s’appuyant sur son poids politique, Oligui Nguema pourrait chercher à renforcer son assise et à s’assurer du soutien dans cette région clé pour la stabilité politique du Gabon.
La période de Transition devait être une rupture nette avec les pratiques du passé, une chance pour le peuple gabonais de tourner la page des ex-fossoyeurs de l’État. Cependant, la nomination de RAO semble prouver le contraire. Ce retour des anciens barons est perçu par beaucoup comme une trahison des idéaux de renouveau et de changement promis par le nouveau régime.
La nomination de Richard Auguste Onouviet à la tête de Maurel & Prom pose de sérieuses questions sur les intentions réelles de la Transition gabonaise. Alors que le peuple attendait un véritable renouvellement, c’est le spectre du passé qui semble ressurgir, menaçant de transformer les espoirs de changement en une simple illusion.
Par Rhonny de Dido-Balancia