Chronique d’Annie-Léa Meye
La récente éviction d’Aurelien Mintsa mi Nguema de son poste à la Direction Générale du Budget, des Finances et des Investissements Publics (DGBFIP) a suscité diverses réactions dans le paysage politique gabonais. Annie-Léa Meye, une citoyenne gabonaise engagée et actrice politique, exprime son point de vue sur ce remaniement et la nomination de Nfa Nguema. Cet article analyse les principaux arguments de son texte et les implications politiques et sociales de ces changements.
Annie-Léa Meye débute son propos en soulignant son engagement et sa détermination à rester fidèle à ses convictions, malgré l’opposition. Elle critique ouvertement le remplacement d’Aurelien Mintsa mi Nguema par Nfa Nguema, qu’elle perçoit comme un jeu de chaises musicales malsain au sein de la famille Nguema. Elle suggère que ce changement aurait pu être évité si l’aîné avait refusé le poste, ce qui aurait, selon elle, apporté plus de tranquillité au sein de la famille et de la communauté.
Annie-Léa Meye met en avant le profil de Nfa Nguema, décrit comme un haut cadre de la finance, discret et humble, possédant toutes les compétences nécessaires pour le poste de DGBFIP. Elle questionne pourquoi une telle responsabilité ne lui a pas été confiée dès le départ si ce poste devait revenir à un membre de la famille Nguema. Cette critique sous-entend une gestion politisée et non méritocratique des nominations dans les hautes fonctions publiques.
La réflexion d’Annie-Léa Meye révèle des tensions internes à la famille Nguema et des risques de divisions au sein de la communauté YENGUINGNE à Oyem. Elle évoque des rumeurs et des notes vocales qui circulent, alimentant le « kongossa » (bavardages) et exacerbant les dissensions. Cette situation pourrait, selon elle, fragiliser les relations au sein de la famille et de la communauté élargie.
Malgré ses critiques, Meye reconnaît les qualités d’Aurelien Mintsa mi Nguema, notamment son altruisme et son soutien à ses proches. Elle admet que sa gestion de la DGBFIP n’était pas exempte de critiques, la comparant à celle d’une épicerie de quartier, mais souligne qu’il a su fédérer autour de lui et tendre la main à ses amis de « galère ». Elle appelle à ne pas oublier ses aspects positifs malgré ses erreurs.
Annie-Léa Meye conclut en invitant la communauté « Nkom’Ayat » à continuer de soutenir Aurelien Mintsa mi Nguema, affirmant que le temps finira par lui donner raison. Elle appelle à la solidarité et à la compréhension, se posant en sœur ou mère courageuse qui ose exprimer haut ce qui se murmure partout.
L’analyse d’Annie-Léa Meye met en lumière plusieurs problématiques importantes : la gestion politisée des nominations, les rivalités familiales et communautaires, et la gestion des finances publiques. Les nominations dans les hautes fonctions publiques devraient être basées sur la compétence et non sur des considérations familiales ou politiques. Les tensions au sein des familles influentes peuvent avoir des répercussions importantes sur la cohésion sociale et la stabilité politique. Une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques est essentielle pour le développement du pays et la confiance des citoyens.
La réflexion d’Annie-Léa Meye sur l’éviction d’Aurelien Mintsa mi Nguema de la DGBFIP offre une perspective critique sur les dynamiques internes au sein des familles influentes et les implications de telles décisions pour la communauté et le pays. Son appel à la solidarité et à la reconnaissance des qualités d’Aurelien Mintsa mi Nguema malgré ses erreurs reflète une vision nuancée et humaine de la politique gabonaise.
Notre analyste politique Annie-Léa MEYE